LE MINISTERE DE LA JUSTICE A SIGNE UN ACCORD DE PARTENARIAT AVEC L’ONU-FEMMES POUR LA CAUSE FEMININE

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Bangui, le 27 février 24

La salle de réunion du Ministère de la Justice, de la promotion des Droits humains et de la bonne gouvernance, a servi de cadre ce 22 février 2024 à la signature d’un Accord de partenariat entre le Ministre d’Etat en charge de la Justice, Dr Arnaud DJOUBAYE ABAZENE et l’ONU-FEMMES, représentée en RCA par M. Salvator NKURUNZIZA. On notait à cette occasion, la présence de quelques cadres dudit Ministère et autres personnalités onusiennes.

Cet Accord de partenariat symbolise la volonté des deux institutions de renforcer leur collaboration afin d’atteindre les objectifs de l’équité du genre et l’autonomisation des femmes dans le secteur de la justice en Centrafrique. C’est dire que l’inégalité entre les hommes et les femmes est l’un des plus grands défis pour les Droits de l’Homme dans le monde et en RCA en particulier.

Les femmes et les filles centrafricaines continuent d’être victimes de discriminations et de violences perpétrées par des obstacles systémiques à l’accès à la justice, des lois discriminatoires et des normes sociales patriarcales qui positionnent les femmes dans une situation de dépendance structurelle vis-à-vis des hommes. Cela est perceptible en matière d’accès des femmes et des filles aux métiers du secteur de la justice.

Dans son propos de circonstance, le Directeur pays d’ONU-FEMMES tient à reconnaitre et à saluer à sa juste valeur le « champion du genre », le Ministre d’Etat, le Dr Arnaud DJOUBAYE ABAZENE qui également, a accordé la plus grande importance à toutes les initiatives d’ONU-FEMMES dans le secteur de la justice et-au-delà. Le Ministre d’Etat a eu à présider le café genre relatif à « la problématique de la féminisation de la magistrature centrafricaine » ; l’atelier de : « Le lancement du processus d’établissement de 25.000 jugements supplétifs et de reconstitution des actes de naissance en faveur des femmes et des couches marginalisées ». C’est dire que le Ministre d’Etat est toujours préoccupé par la situation du genre en Centrafrique.

La politique sectorielle de la justice 2020-2024 a inscrit au rang de ses principes fondamentaux, la recherche de l’équilibre du genre et de l’autonomisation des femmes. Elle a fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours au terme de laquelle, il a été noté que : « l’intégration du genre et des groupes vulnérables par la PSJ est modérément satisfaisante ». Le même rapport indique que même s’il existe la bonne volonté, il n’y a pas eu de progrès notables relatifs à la parité homme/femmes au niveau des nominations au Ministère de la Justice.

Un tel constat impose l’accélération de la mise des mesures concrètes visant l’équilibre du genre. C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent Accord de partenariat au travers duquel, le Ministère en charge de la justice et l’ONU-Femmes mettront en place un mécanisme d’assistance technique permanente pour l’amélioration du cadre juridique dépouillé de toute disposition légale discriminatoire à l’égard du genre et de tout obstacle ou barrière à la pleine participation des femmes et des filles dans le secteur de la justice.

A travers ledit Accord, il y a lieu de mentionner les deux parties signataires vont lancer un programme de renforcement des capacités des femmes du secteur de la justice afin de renforcer leur leadership et accroitre leur représentativité à des postes de prise de décision dans le secteur de la justice. Certaines règles dudit Accord prévoient également le renforcement des acteurs du secteur de la justice sur la prise en compte de la dimension Genre dans l’exercice de leurs fonctions. Aussi, un programme d’appui à l’accès à la justice en faveur des femmes survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre sera développé. Il convient de noter que la signature dudit Accord a été immortalisée par une photo de famille.

@Pierre DALINGOMBE

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