Le 22 avril 2024, la population de Boyo dans la préfecture de la Ouaka, s’est farouchement opposée à l’arrivée du contingent mauritanien de la MINUSCA dans la région.
La population a encore un mauvais souvenir de ce contingent qui a un lien étroit avec les groupes rebelles ayant commis des violences à l’égard des civils par le passé. Des incidents de mauvais traitements et de viols ont été rapportés, mais peu médiatisés.
« Nous s’opposons catégoriquement au déploiement du contingent mauritanien dans notre localité. Les membres de ce contingent sont reconnus par nous population comme ayant des liens criminels avec les groupes rebelles de la Séléka. Par le passé, nous population de Boyo, on était victime des incidents de mauvais traitements de par les Mauritaniens, ainsi que des incidents de viols de femmes, qui ont été étouffés et peu médiatisés. », a dénoncé une autorité locale à Boyo.
C’est dans ce cadre que les habitants de Boyo ont organisé une mobilisation devant la base de la MINUSCA, puis ont manifesté pacifiquement dans toute la ville pour exprimer leur opposition au contingent mauritanien. Les autorités locales ont remis un mémorandum à la MINUSCA pour marquer leur désaccord avec l’arrivée de ces soldats.
Il est important de souligner que la population centrafricaine demande des garanties de sécurité et de protection des droits de l’homme, notamment face à la présence de soldats suspectés d’avoir commis des exactions par le passé. Il revient désormais à la MINUSCA de prendre en compte les préoccupations des habitants de Boyo et de trouver des solutions pour apaiser les tensions dans la région.
Notons que c’est le contingent népalais de la Minusca qui a été remplacé par le contingent mauritanien qui est connu par les centrafricains d’être toujours de connivence avec les rebelles.
@John Le Passant
