Centrafrique : L’attaque séléka contre les FACA remet en cause le futur dialogue inter centrafricain

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Bangui, le 14 juin 18

Selon toute vraisemblance, la récente attaque des éléments séléka de l’UPC d’Ali NDARRASS contre les Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la ville de Bambari remet inéluctablement en cause le processus du prochain dialogue inter centrafricain dont un panel de Facilitateurs de l’Union Africaine a la charge et pour cause ;

Ce n’est un secret pour personne pour savoir que c’est face à la persistante de la crise qui a démarré en Centrafrique en 2013 et ce en dépit du retour à l’ordre constitutionnel en mars 2016 que l’Union Africaine s’est saisie du dossier centrafricain pour étudier la voie la plus meilleure de sortie de crise. Et c’est ce futur dialogue inter centrafricain que l’UA a jugé propice pour qu’enfin, mettre un terme à la longue crise et de réconcilier les différentes parties en conflit.

Pendant que l’on se trouve sur la ligne droite de ces assises nationales initiées par l’UA qui devront tenir le mois de juillet prochain 2018, à la suite de plusieurs rencontres entre le panel des Facilitateurs de l’UA et les différentes parties prenantes , la séléka qui est l’un des plus importants protagonistes de la crise en Centrafrique fait entendre une voix contraire à l’esprit du dialogue. Ainsi, ces ennemis de la République se sont pris violemment le dimanche dernier 10 juin à une équipe des FACA qui était de passage à Bambari à destination de la ville de Bangassou.

Au vu de cette attaque séléka contre les FACA à Bambari, Il est donc établi que ces groupes armés qui contrôlent les localités de l’intérieur du pays sont catégoriquement opposés à l’instauration de l’autorité de l’Etat dans ces endroits qu’ils contrôlent depuis près de cinq années d’affilé aujourd’hui.

Ce refus de voir la présence des forces régulières dans les zones sous contrôle des groupes armés, est un signal fort qu’entend lancer ces ennemis de la paix au Gouvernement et à la communauté internationale qu’ils tiennent maintenir le pays dans cette situation de partition qui ne dit pas son nom, afin de leur permettre de piller au maximum les ressources naturelles qui se trouvent dans ces localités avec la complicité de certains longs bras qui constituent leurs soutiens indéfectibles.

Face à cette position affichée clairement affichée par les groupes armés, il revient au Gouvernement et à l’UA ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale de comprendre que ça ne sert à rien d’envisager un semblant de dialogue avec les groupes armés qui ont une autre logique.

Pour preuve, ces mêmes groupes armés que l’on pense à tort de dialoguer avec eux pour trouver une voix de sortie de crise, ont plusieurs fois été signataires des accords de paix qui sont restés lettre morte par la seule faute de ces groupes armés qui foulent à pied les engagements pris.

L’on peut citer entre autres, parmi les multiples accords de paix signés par les groupes armés, l’Accord de cessation des hostilités signé en 2015 lors du Forum de Bangui et l’Accord de paix de Saint Edijo signé l’année dernière à Rome en Italie.

Ceci étant, le Gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités et dire clairement et ouvertement  que la récréation est terminée de ce fait, il procède au redéploiement immédiat des FACA dans toutes les localités sous contrôle des groupes armés avec une mission claire donnée aux Forces régulières de neutraliser et de bouter hors du territoire toutes les forces de nuisance.

Il est établi que face aux gens qui n’entendent pas la voix du dialogue, il faudrait faire usage d’une méthode forte pour les contraindre ceux-ci à se plier à la raison. Nul n’est dupe de comprendre que tant que l’on passera le clair de sont temps à penser que c’est en discutant avec la séléka qu’il y’aura la paix en Centrafrique.

Bienvenu ANDALLA,

 

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