MOLOUA 2 : LA COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE S’EST-ELLE NETTEMENT AMELIOREE ?

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Bangui, le 26 Janvier 2024

L’actuel gouvernement remanié qui est celui que tout le monde appelle Moloua 2, est à pied d’œuvre. Critiqué dans tous les sens avec le départ de huit ministres et l’entrée d’autant de nouveaux. N’étant pas dans le secret des dieux, des langues se sont élevées pour critiquer vertement ce remplacement numérique. Même si certaines personnalités qui sont entrées au gouvernement sont sujets à caution, d’autres font l’unanimité au sein de la population centrafricaine. Même si l’on ne peut juger les actions de tout un gouvernement par rapport au travail d’un seul homme, il faut reconnaître que certains ministres qui faisaient partie de l’équipe du premier gouvernement de Moloua et qui ont été reconduits s’assument sans grand effort. 

La première sortie médiatique du ministre porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication et des médias, Maxime Balalou concernant la réaction d’Anicet Georges Dologuélé à propos de la mauvaise gestion du RCPCA (Plan national de relèvement et de consolidation de la paix) a été très remarquée. Loin de nous toute idée de dénigrement ou de partie pris, nous voulons être objectif et franc pour traduire la pensée de la quasi-totalité des Centrafricains. Le ministre Balalou est beaucoup mieux que son prédécesseur en terme de communication.

Même pendant le premier gouvernement Moloua, beaucoup avait misé sur lui pour être le porte-parole du gouvernement. Etant du secteur, nous savons pourquoi, il est important de donner de telle responsabilité à de grands commis comme les Balalou. Cette catégorie de rares Centrafricains ont fréquenté de bonnes écoles et ont la rhétorique. Ce sont des gens qui ne parlent pas en l’air ou bien ne parlent pas pour parler. Il y a eu un temps entre l’interview accordée à la radio sœur Ndeke-Luka et la réplique du ministre porte-parole. Du sérieux !

En plus, le ministre Balalou est un grand communicateur. Nous ne le disons pas pour le flatter. C’est l’un des rares ministres de cette 7ème République qui prend presque tous les appels téléphoniques. S’il arrive que ce membre du gouvernement soit occupé et qu’il ne prend pas un appel, par courtoisie, il rappelle le numéro. Rares sont des dignitaires qui se comportent de la sorte dans ce pays. Le choix du ministre Balalou comme porte-parole du gouvernement a fait du bien après ce que le pays a connu avec son prédécesseur. Tous les Centrafricains qui aiment leur pays se sont réjouis quand ils ont appris la bonne nouvelle. C’est celui-là qui va parler au nom du pays aux médias tant nationaux qu’internationaux. Et, avec ce dernier, il y aura du sérieux à coup sûr.

Tout ce que les Centrafricains réclament, c’est le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est pourquoi la nomination de ce grand commis de l’Etat comme porte-parole a fait du bien à beaucoup de Centrafricains. Nous ne pouvons continuer dans la médiocrité comme si la République centrafricaine est un pays de damnés. Non ! Comme dirait l’autre, « I nga i ké na azo ». Tenez-vous tranquilles ! Nous aussi, nous avons des compétences.

Dans un gouvernement, la communication gouvernementale n’est pas à négligée. C’est quelque chose sur laquelle, le Président de la République et le Premier ministre doivent veiller. Ceux qui assument généralement cette haute fonction, ne sont pas nés de la dernière pluie. Ce sont des gens qui sont calés dans le domaine et jouissant d’une facilité d’expression et une bonne rhétorique. Des critères qui ne sont pas données à tous les membres d’un gouvernement même s’ils sont plus d’une trentaine. On peut nous priver de tout mais pas de la connaissance ! C’est dire que les Centrafricains sont unanimes sur le choix de Balalou comme ministre porte-parole du gouvernement.

Au moins ceux qui aiment ce pays peuvent dormir sur leurs deux oreilles et ne plus craindre les sorties intempestives et hasardeuses qui, dans un passé récent, ternissait l’image du pays. Quand c’est bien, il faut reconnaître que c’est bien car, en République centrafricaine, tout n’est pas noir. Même si nous sommes avec ou contre le régime en place, il faut reconnaître les valeurs des uns et des autres. C’est dire par honnêteté intellectuelle, je ne peux pas aimer une personne mais cela ne doit pas m’empêcher de reconnaître ses valeurs intrinsèques.

C’est un travail de longue haleine que de changer au moins chaque deux à trois ans le gouvernement avec des arrivées et des départs. Si certains affichent rapidement leurs limites, il est difficile parfois de déceler en ce laps de temps, les manquements des autres. Mais ce qui compte est de limiter les dégâts et de sauver la face.

@Herman THEMONA    

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