DES INDELICATS CONDUCTEURS DE MOTOTAXIS SILLONNENT LA VILLE

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Bangui, le 26 janvier 24

Le secteur informel des mototaxis cause et continue de causer des désagréments aux usagers en République centrafricaine. Il ne manque pas de jours que ces derniers occasionnent des accidents routiers dont certains sont graves ou mortels. Au-delà de tout, ces « meurtriers » patentés, diversifient leur mode opératoire pour avoir illégalement de l’argent. Non seulement ils handicapent des paisibles mères et pères de famille voire des enfants, ils se sont spécialisés aujourd’hui dans le vol à la tire et autres systèmes malhonnêtes de dépouiller les Centrafricains mais comment ?

Il ne manque pas de jour que les conducteurs des mototaxis rendent la vie difficile aux usagers qui empruntent ce moyen de transport et même au-delà. La méconnaissance du code de la route est à la base de nombreux cas d’accidents qui envoient des passagers à la traumatologie où certains sont amputés à vie. Les plus malheureux, perdent la vie sur le champ de l’accident laissant parfois derrière eux, des orphelins. C’est le lieu ici de féliciter le ministère des Transports et de l’aviation civile pour ses efforts tendant à rendre formel ce secteur qui, malheureusement, connaît quelques blocages. Ils sont nombreux à pratiquer cette activité en toute illégalité sans payer quoique ce soit à l’Etat.

Comme si cela ne suffisait pas, ils causent trop de désagréments et d’accidents dans nos villes. Au-delà, le milieu est infesté par des bandits et mafieux qui excellent dans le vol à la tire et autre banditisme même en plein jour. Nous voulons pour preuves, les vols de téléphones portables et des sacs à la tire en plein jour et devant des témoins.

Les principales artères où exercent ces voleurs à la tire qui se font passer pour des moto-taximen sont les avenues Benz-vi, Koudoukou, Conjugo et dans la moindre mesure, les abords des lycées et autres établissements publics. Tels des éperviers, ces malfrats ralentissent au niveau de leurs proies qui ont des téléphones bien en vue ou qui sont en train de communiquer pour les emporter.

Comme c’est une bande bien organisée, lorsque les victimes crient au voleur, aucun autre moto-taximan dans les environs, ne peut les poursuivre. Mais si l’un de ces brigands qui se font passer pour des paisibles chauffeurs de motocycles est victimes d’accident de la route, la mobilisation est automatique. Cela explique une certaine complicité entre les acteurs de ce secteur que le ministère des Transports et de l’aviation civile a de la peine à réguler. Parfois, les usagers se plaignent du fait que des moto-taximen excellent dans le vol des téléphones de leurs clients à l’arrêt. Quand le client traîne à trouver les sous pour payer son transport, le conducteur de la motocyclette se paie à la source en emportant le téléphone de son client s’il est à sa portée.

La nouveauté est que ces derniers sont créatifs et multiplient leurs activités machiavéliques. Devant les stations-service, ils sont prompts à disparaître comme de la fumée avec l’argent des Centrafricains qui leur font confiance. Ce jour, devant la station Tradex de la gare du nord, deux hommes qui devaient se partager la somme de 10.000 francs, sont passés avoir la monnaie.

Les pompistes leur ont dit qu’il n’y en avait pas. Voilà qu’un moto-taximan, la vingtaine leur propose gracieusement ses services en leur proposant de lui remettre les 10.000 francs afin qu’il achète de l’essence avec et leur trouver la monnaie. Croyant avoir la solution à leur problème, les deux hommes remettent le billet au jeune homme qui, sans attendre, démarre se bécane et file à toute vitesse. Ce genre de pratique est récurrent dans la ville et si rien n’est fait, cela risque de devenir un sujet d’inquiétude.

Nous encourageons le ministère des Transports et de l’aviation civile à poursuivre les réformes de ce secteur afin de le rendre plus contrôlable et moins dangereux. Car, nous avons vu ces indélicats manipulés à plusieurs reprises avec Meckassoua et Bozizé. Ainsi, il faut faire attention parce que personne ne peut les contenir ou les contrôler. Vraiment, il y a trop de plaintes de la part de la population qui n’en peut plus de subir les affres de cette nébuleuse qui est en train de s’enraciner, doucement mais sûrement parmi les vrais conducteurs de mototaxis intègres.

Au niveau où les bandits qui infestent ce milieu sont arrivés, il y a de quoi à ce que l’OCRB s’intéresse à ce dossier pour sécuriser la population centrafricain dans son ensemble et surtout celle de Bangui. A moins que les uns et les autres reviennent vite à la raison.

@Bienvenu ANDALLA

 

 

 

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