INTERDICTION FORMELLE D’INTRODUCTION ILLICITE ET D’UTILISATION SUR TOUTE L’ETENDUE DU TERRITOIRE CENTRAFRICAIN DES DERIVES DE PYRAZOLONE

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Bangui, le 26 janv. 24

Dans une note circulaire signée par Dr Pierre Somse, Ministre de la Santé et de la Population en date du 19 janvier 2024, tous les dérivés du Pyrazolone connus sous les noms de Métamizole, Dipyrone, Noramidopyrine (Novalgin et Analgin) ne doivent plus entrer en République centrafricaine pour y être vendus ou utiliser dans les formations sanitaires.

 Selon le Ministre de la Santé et de la Population Dr Pierre Somse, ces produits ont été retirés du marché centrafricain et de la Liste nationale des médicaments essentiels depuis 2008 en raison de leurs effets secondaires graves tels que l’agranulocytose mortelle et des chocs anaphylactiques. L’agranulocytose est un désordre hématologique qui se caractérise par un taux anormalement bas, voire une absence de certains globules blancs dans le sang. Cette affection expose à un risque plus important d’infection pouvant entraîner la mort de l’individu. Quant aux  chocs anaphylactiques, ce sont des réactions allergiques graves pouvant entraîner la mort. Selon les médecins, ils se produisent lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive à une substance étrangère comme une piqûre d’insecte ou un médicament.

Malgré l’interdiction faite depuis 2008 par le Ministère de la Santé, l’usage et la vente des médicaments prohibés continuent de prospérer sur toute l’étendue du territoire avec les conséquences néfastes que cela comporte sur la population. Des mesures sérieuses et contraignantes n’ont pas été prises pour assurer le contrôle de l’observation de cette interdiction. Même certains praticiens de la santé sont complices de la dissémination de ces produits interdits. Ce n’est pas maintenant que la Direction de la pharmacie va venir à bout de cette pratique. Le contrôle doit s’exercer à différents niveaux avec l’implication des douaniers aux frontières, les forces de sécurité intérieure et les services du Ministère de la santé. Toutefois, il faudrait commencer par une vaste campagne de sensibilisation et d’information.

En outre, dans un pays pauvre comme la République centrafricaine où le pouvoir d’achat est très bas, l’automédication est un phénomène difficile à éradiquer pour des raisons diverses comme le coût élevé de prise en charge des malades dans les formations sanitaires, l’insuffisance en infrastructures et personnels de santé, la banalisation de certaines maladies et le mépris des règles de délivrance des médicaments par certains vendeurs en pharmacie. Ce qui justifie le taux de mortalité en Centrafrique et surtout la mortalité infantile.

La vie est sacrée et la santé de chaque citoyen en vaut autant. Le gouvernement doit s’assurer constamment que la population n’est pas victime des dangers médicaux par l’usage des médicaments bon marché qui entrent sans contrôle dans le pays.

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