Bangui, le 26 janvier 24
C’était le samedi 20 janvier 2024 que s’est tenu, sur l’esplanade de l’hôtel des douanes, le premier grand rapport de cette nouvelle année. Ceci, en prélude à la Journée internationale de la douane. C’est l’occasion pour le Directeur Général de la douane centrafricaine, le colonel Frederick Théodore Inamo de condamner énergétiquement les pratiques illicites qui tendent à baisser négativement le niveau des recettes domestiques.
Ce grand rassemblement des soldats de l’économie a été une opportunité pour les responsables de la direction générale des douanes et droits indirects, d’exhorter les agents au respect de la déontologie, des normes et pratiques favorisant le fonctionnement et la performance de la douane centrafricaine.
A l’occasion, le Directeur Général de la douane et des droits indirects, Frederick Théodore Inamo a fait le bilan de l’exercice 2023 avec une réalisation des recettes à hauteur de 89,10%. L’occasion a été donné à chaque responsable de justifier publiquement les contreperformances de la douane quant à la prévision budgétaire de l’exercice 2023. La guerre en Ukraine n’est pas très loin de ces contreperformances avec l’interdiction du Cameroun d’exporter. Ce qui explique que l’économie mondiale en général et nationale en particulier continue de subir l’impact négatif des différentes crises qui secouent actuellement le monde.
Ces crises ont nettement impacté la mobilisation des recettes domestiques en Centrafrique. Au dire de certains responsables, l’effet nocif des exonérations ne sont pas aussi à négliger. A titre d’exemple, un opérateur économique qui importe 147 conteneurs a bénéficié d’une exonération à hauteur 400 millions de francs CFA. Pour les pourvoyeurs des recettes de l’Etat, cela constitue un manque à gagner.
Après les différents exposés tendant à justifier le manque à gagner, il a été question de trouver une solution à la chute des recettes douanières au titre de l’exercice 2023. Le Directeur Général Inamo a annoncé une série de mesures, notamment, l’augmentation de l’effectif des inspecteurs des services douaniers afin de renforcer les contrôles et le respect de l’éthique et de la déontologie à tous les niveaux des recettes douanières.
En effet, de par leur position stratégique aux frontières et les larges prérogatives dont Ils sont dotés et qui se justifient par la nécessité de la perception des recettes et de la lutte contre la fraude, les services des douanes sont exposés dans de nombreux cas à la corruption. La corruption implique un comportement de la part d’un agent public qui s’enrichit de manière illicite en détournant un pouvoir qui lui a été confié. Raison pour laquelle, le colonel Inamo pense qu’il est temps de se lever pour lutter contre cette mauvaise pratique.
Avec une prévision budgétaire de 67,5 milliards de franc CFA, le Directeur Général de la douane compte sur les réformes engagées au sein de l’institution pour atteindre les objectifs fixés à la douane au titre de l’exercice budgétaire 2024. Au rang de ces réformes, il a cité, l’interconnexion des bureaux frontaliers de Berberati, Gamboula et Mongoumba à l’administration centrale et de la réintroduction des dispositifs d’inspection non intrusive par l’acquisition des scanner aux points d’entrée de Béloko au port sec du PK 26. Nous osons croire que ces différentes mesures permettront à la douane centrafricaine de jouer véritablement sa partition.
Bon vent à la douane centrafricaine pour qu’elle atteigne ses objectifs de 2024 pour que vive la République centrafricaine.
@Bienvenu ANDALLA
