Centrafrique : Un Accord de paix de plus pour quel intérêt ?

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Bangui, le 12 janv. 21

La République centrafricaine située au cœur du continent africain avec une superficie de 623000 km2 pour une population de cinq millions d’habitant est soumise de plus plusieurs décennies à des violences armées meurtrières très sanglantes qui poussent les différents régimes qui se sont succédé à tendre la main aux hommes armés.

L’histoire de la République centrafricaine émaillée par des tueries de masse, ont poussé une signature des accords dans le but d’acheter la paix à tous les prix.  Depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique le pays a déjà signé 8 accords de paix avec les groupes armés qui ne sont écorchés ces documents avec des revendications qui changent de camp au jour le jour et à chaque circonstance qui se pose.

Selon les témoignages de l’histoire, il faut reconnaître que les Centrafricains dans la politique de la main tendue du président Touadéra à sa nation, avaient été transportés dans un avion en direction de Khartoum, dans le but d’accoucher dans la douleur, une paix confisquée depuis plus de 5 ans par une panoplie des groupes armés. Après plusieurs d’une réflexion intense et soutenue avec des débats houleux, un document sera paraphé dans cette capitale au nom de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) et sera signé à Bangui le 06 février 2019 entre le gouvernement et quatorze groupes armés.

Mais comme le problème de ces criminels ne se trouve pas dans un document, mais lié à la prise de pouvoir et l’acharnement sur les ressources naturelles, très vite, cet Accord était devenu un mort-né. Les groupes armés ont vite démontré qu’ils ne sont pas dans la logique du gouvernement qui veut la paix et la stabilité du pays. Les provinces du pays étaient devenues le théâtre des rivalités et des guerres communautaires. Contrairement à ce que pensaient les garants et les facilitateurs. La communauté internationale et certaines organisations de la défense des droits de l’homme ont vivement dénoncé cette attitude des groupes armés à vouloir rendre ce pays invivable tant les crimes odieux étaient commis chaque jour au vu et au su de tout le monde et même de la force onusienne de maintien de la paix présente dans le pays.

Mais comme l’impunité est un mal qui pérennise les crises dans ce pays, les Centrafricains ne font que pleurer leurs familles malgré la création d’une Cour pénale spéciale dans ce pays. D’ailleurs les Centrafricains s’interroge sur le bien-fondé de cette cour qui après plusieurs années de création, ne parvient pas à satisfaire les attentes des victimes. C’est dans ce contexte que la nature ayant horreur du vide, l’invalidation de la candidature de François Bozizé par la Cour constitution est venue donner les ailes des anges à ces bandes des criminels qui ne vivent qu’au goût du sang des Centrafricains.

Aujourd’hui, on parle encore d’un dialogue inter centrafricain. Cependant, on ne donne pas les raisons d’une telle rencontre. On sait sans fausse note que la présence de François Bozizé dans ce pays, est un véritable cancer. Son retour clandestin dans son pays n’avait fait ni froid ni chaud au régime de Bangui. Tout le monde sait que le président Touadéra comme tous les humains a une force et une faiblesse quelque part. Cependant, il est à noter qu’il a toujours fait du dialogue, son cheval de gouvernance. Voilà pourquoi, s’il a tendu la main à des criminels étrangers comme Ali Darassa, Abass Sidiki, et autres, il ne pouvait pas rejeter son propre compatriote. Bozizé avait donc bénéficié de tous les avantages d’un ancien chef d’Etat dans son pays.

On ne saurait perdre de vue, cette volonté du  président Touadéra à donner une bonne recette de paix à tous ses compatriotes. Cependant, il est certain que du Forum de Bangui à la constitution du 30 mars 2016, l’impunité était combattue par une expression de la population centrafricaine. C’est dans ce contexte que l’ex-président Bozizé étant soumis à des poursuites judiciaires ne pouvait pas se cacher au Palais de la Renaissance, autrement dit, ce serait une humiliation des victimes.

@JACKO,

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