Centrafrique : L’Ambassadeur de France convoqué à cause de l’insubordination de Jean-Yves Ledrian par le ministre Moloua

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Bangui, le 24 oct. 21

La France a décidé de durcir les conditions de coopération bilatérale à l’égard de la RCA, de l’Algérie à la Tunisie en passant par le Mali, le Burkina Faso et la Guinée-Conakry. Suite aux propos inamicaux et désobligeants tenus par le ministre français Jean-Yves Ledrian, ce dernier a été convoqué par le ministre intérimaire des Affaires étrangères pour des explications.

Les exacerbations de tous les Centrafricains laissent entendre que les autorités françaises, notamment le ministre Jean-Yves Ledrian fait preuve du manque de respect avec ses propos regrettables, qui sont de nature à nuire au développement de relations amicales entre  les deux pays.

« L’ambassadeur français  a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Felix Moloua qui, au nom du peuple centrafricain, s’est insurgé contre les insultes proférées par le ministre français des Affaires étrangères envers les autorités centrafricaines. Le peuple centrafricain qui est parmi les premiers du monde en termes de générosité, de volontariat, de solidarité, d’accueil est dénigré de nos jours par l’ancienne puissance colonisatrice. Si le peuple français a l’humilité de s’excusez, nous serons quitte et nous travaillerons pour l’intérêt de tous. Mais nous n’acceptons pas les insultes qui viennent de ceux qui sont à l’origine des troubles militaro-politiques dans le pays », A déclaré un leader de la société civile ce qui a été fait par le Ministre Felix Moloua

La France doit passer « de la parole aux actes ».

Face à ces tensions, Paris a tenté de calmer le jeu: la France est « attachée au dialogue et à la coopération » avec la RCA sur la gestion de sa crise, a affirmé une autorité française. La réaction du ministre Baïpo-Temon n’est qu’une illustration de la « colère » centrafricaine.

  Les propos de mon homologue français sont inacceptables car mensongers », a déclaré la cheffe de la diplomatie centrafricaine. Sylvie Baïpo-Temon ne cache pas sa colère contre Jean-Yves Le Drian qui, lors d’une interview à France 5, a dénoncé l’action en Centrafrique du « groupe privé russe Wagner » taxé de « société de mercenaires » : « Lorsqu’ils pénètrent dans un pays, ils multiplient les violations, les exactions, les prédations pour se substituer parfois même à l’autorité du pays. L’exemple le plus spectaculaire c’est la République centrafricaine où finalement, pour pouvoir se payer, ils confisquent la capacité fiscale de l’Etat », a-t-il dit dans l’émission «C dans l’air» sur la chaîne France 5. Il y a une volonté de la part de mon homologue d’infantiliser la République centrafricaine Exigeant des preuves de ce qu’avance Jean-Yves Le Drian, Sylvie Baïpo-Temon a fait référence à la mission économique d’évaluation menée par la Russie en matière douanière à la demande de la Centrafrique. Depuis plusieurs années, Bangui a fait appel à des paramilitaires russes qui se sont engagés aux côtés des forces centrafricaines pour lutter contre les groupes rebelles.

Le président Macron a comparé le président Touadéra à un « otage » « Il n’y a aucun accaparement du pouvoir par les instructeurs russes. Mon homologue parle de mercenaires. J’aimerais qu’il nous apporte la preuve de ce qu’il avance », a affirmé la ministre sans jamais prononcer le nom de Jean-Yves Le Drian, se contentant de le nommer comme son « homologue français ». « Il y a une volonté de la part de mon homologue d’infantiliser la République centrafricaine », estime Sylvie Baïpo-Temon. Cette dernière parle même de menaces portées envers son pays, par les propos du ministre français mais aussi du président Emmanuel Macron qui a comparé le président Touadéra à un « otage des soi-disant mercenaires, et de la présence russe ».

« Je rappelle que les troupes sangaristes ont commis des actes de violations sur des mineurs. Nous attendons toujours des réponses sur cela” La ministre a tenu à rappeler la souveraineté de la République centrafricaine « qui est en droit de pouvoir faire appel à des partenaires », justifiant cette présence russe car « les autres pays amis n’ont pas répondu à l’appel à l’aide de la République centrafricaine, notamment lors de la prise de pouvoir du président Touadéra en mars 2016 ».

La France doit prendre sa responsabilité Appelant Jean-Yves Le Drian à prendre sa responsabilité dans cette situation, la France ayant demandé le retrait des forces de l’opération Sangaris du pays, une opération militaire française (2013-2016) contre les forces rebelles, la ministre regrette que la République centrafricaine soit la victime d’une « guerre informationnelle entre deux puissances ». « Cette guerre de désinformation doit cesser », a-t-elle affirmé. Exigeant des preuves de ce qu’avance Jean-Yves Le Drian, Sylvie Baïpo-Temon a fait référence à la mission économique d’évaluation menée par la Russie en matière douanière à la demande de la Centrafrique.

Depuis plusieurs années, Bangui a fait appel à des paramilitaires russes qui se sont engagés aux côtés des forces centrafricaines pour lutter contre les groupes rebelles. Le président Macron a comparé le président Touadéra à un « otage » « Il n’y a aucun accaparement du pouvoir par les instructeurs russes. Mon homologue parle de mercenaires. J’aimerais qu’il nous apporte la preuve de ce qu’il avance », a affirmé la ministre sans jamais prononcer le nom de Jean-Yves Le Drian, se contentant de le nommer comme son « homologue français ».

@Herman THEMONA, 

 

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