Centrafrique/Coopération : Pourquoi les exactions sommaires et extraordinaires juste après le fameux rendez-vous de Saint Egodio ?

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Bangui, le 08 octobre 21

La République centrafricaine ne nous dévoilons pas les yeux est en face qu’une conquête des dualistes qui menacent la paix et la stabilité du pays avec la complicité de la vieille classe politique en panne de repère qui ne cherche que des intérêts égoïstes sacrifiant au passage la vie de la nation. Les derniers évènements survenus sur l’axe Bambari/Alindao ne sont qu’une illustration.

On se souvient il y a plus de deux ans, les Centrafricains furent transportés dans un avion en direction de Khartoum pour une négociation de la paix tant recherchée par la population. Un document fut paraphé dans la capitale soudanaise et signé à Bangui le 6 février 2019 sous le nom de l’Accord Politique Pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) entre le gouvernement et les quatorze groupes armés qui faisaient la loi de la jungle à plus de 80% du territoire national.

Cette démarche initiée par le président de la République Faustin Archange Touadéra a été saluée par le commun des Centrafricains car, la paix n’a pas de prix.

Les promotions au sein des institutions républicaines furent nombreuses au point où le régime de Bangui était accusé par les ennemis de la paix et de la vieille classe politique d’avoir trahi la Constitution du 30 mars 2016. Pourtant, selon certaines sources, le pays était sur une mauvaise pente car, l’armée qui est un instrument de souveraineté est soumise sous embargo et les groupes armés occupaient presque tout le pays. Il fallait une équation salutaire : Le DIALOGUE.

Le mathématicien de Boy-Rabe conscient des enjeux de la paix s’est lancé dans la restructuration de son armée avec des recrutements et des formations à la hauteur des besoins de la population. Une vision qui donne ses fruits de nos jours avec la montée en puissance des FACA et la présence des forces alliées russe et rwandaise.

Ayant perdu la bataille et non la guerre, les ennemis de la paix qui ont raté leur putsch du 13 janvier 2021, ont changé de mode opérationnelle en bloquant le corridor central Bangui-Béloko afin de pousser le peuple à la révolte et pousser le régime de Bangui à la démission. Erreur ! Les Centrafricains ne sont plus des dupes. Ils ont compris le jeu des billes des rebelles et de la vieille classe politique.

Comme dans ce pays des grands paradoxes, il n’y a pas deux sans trois, une nouvelle forme de la conquête des amnisties consiste à planifier les attaques ciblées sur les paisibles populations afin de donner raison à la prorogation de l’embargo et du mandat de la Minusca en Centrafrique.

Le plus comique voire ridicule de cette politique est la dernière rencontre initiée par Saint Egidio. Les ennemis de la paix regroupés dans certaines plateformes à la recherche de leurs intérêts avec la complicité de la force onusienne en Centrafrique veulent matérialiser par les exactions sommaires et extrajudiciaires leur plan « B ».

Le commun des Centrafricains n’est pas naïf ni dupe. Il s’interroge de nos jours pourquoi ces actes surviennent juste après cette rencontre de Saint Egidio  et un mois seulement du Conseil de sécurité des Nations-Unies? Comment comprendre que la Minusca, une force mieux équipée et mieux armée est dans une position de faiblesse face aux groupes armés qui font la pluie et le beau temps dans ce pays depuis plus d’une décennie ?

Dans un passé proche,  la Minusca avait déclaré la Ville de Bambari, une ville sans armes. Malheureusement, puis que cette force onusienne n’est pas dans ce pays pour la guerre contre les groupes armés, au lendemain de cette déclaration fallacieuse, la Ouaka était devenue le KGB du mercenaire peuhl nigérien Ali Darass prouvant ainsi au passage que les promesses en matière politique n’engagent que ceux qui y  croient.

L’URGENCE DE CHANGER LA VIEILLE CLASSE POLITIQUE CENTRAFRICAINE

Ils sont nombreux de nos jours ceux qui sont déçus de la vieille classe politique centrafricaine formée des criminels dans toutes les formes de la criminalité et dans toute sa diversité. Si les actions du politique visent le bien-être de sa population, en République centrafricaine ce n’est pas le cas, car selon les réalités du terrain, toutes les thèses en présence prouvent que le Centrafrique est malade de ses propres fils politiques. Comment vendre son propre pays aux mercenaires étrangers et se dire patriote ?

N’entrons pas dans les détails, mais relatons les faits dans leur monde et dans leur réalité. Lorsque le président Touadéra prend le pouvoir en 2016, le pays était au seuil de la destruction sur tous les plans et singulièrement sur l’insécurité tout azimut.

L’homme fort de Bangui a tendu la main à tous ses patriotes même aux leaders des groupes armés dans le but de promouvoir la paix, la stabilité et le vivre ensemble. Malheureusement, les ennemis du pays qui tirent  des avantages de cette situation de ni paix et de ni guerre, ont milité dans la CPC de François Bozizé sans toutefois se soucier de l’avenir de leurs populations. Que faire lorsque la classe politique est formée des traitres ?

Voyant les agissements des uns et des autres, le président Touadéra a encore initié un autre dialogue cette fois-ci inter centrafricain qui doit être une matérialisation de la nouvelle République centrafricaine prospère, soudée où tout est agréable dans une vie pacifique. Mais avec qui et sur quel format ? Telle est la question.

Or, le malheur de la population centrafricaine est que le président Touadéra ne soit pas nommé par un décret ou un arrêté. Il a été élu par un peuple souverain qui est exigeant et qui, d’ailleurs, avait exprimé sa volonté depuis le Forum de Bangui jusqu’à la constitution du 30 mars 2016, de mettre un terme à l’impunité source de plusieurs maux qui minent le développement de ce pays.

La vieille classe politique menacée est donc dos au mur. Il faut prévoir des poursuites judiciaires ou imposer une couleuvre rouge au régime de Bangui d’accepter la présence des éléments de la CPC et leurs acolytes à participer à ce dialogue mettant en cause la volonté populaire. Les exactions criminelles deviennent ainsi l’unique solution du plan ©

Et comme les Centrafricains de source et surtout des patriotes qui aiment leur pays sont déterminés à rompre avec cette vieille recette, les ennemis politiques se lancent à des exactions sommaires et extrajudiciaires pour prouver à la communauté internationale que la situation sécuritaire mérite le maintien de l’embargo et la prorogation de l’embargo. C’est un véritable crime de lèse-majesté pour le peuple centrafricain. Il faut remettre en cause cette vieille classe politique.

DE L’URGENCE DE DEMANDER A LA MINUSCA D’ASSUMER SON MANDAT DE PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES

Les critiques sont légion de nos jours en ce qui concerne le mandat de la Minusca en Centrafrique. Nul homme de bonne moralité ne peut dire clairement ce que fait cette force en Centrafrique. On ne comprend pas pourquoi la stabilité du pays échappe à une force mieux payée et mieux équipée que toutes les forces qui viennent dans ce pays depuis des décennies. Certaines sources vont même jusqu’à affirmer à tort ou à raison que la force onusienne est de mèche avec les groupes armés. Voilà pourquoi, les soldats de la « paix », se sont transformés en des sapeurs-pompiers ou des médecins après la mort sans aucune prévision des attaques ciblées. Il faut donc une nouvelle stratégie pour que cette force assume pleinement sa mission surtout en ce qui concerne la protection des populations civiles. Il ne se passe pas un seul instant sans entendre que les Centrafricains sont tombés dans des embuscades alors qu’après Khartoum, il était question de dissoudre tous les groupes armés en Centrafrique. Malheureusement rien n’est fait.

@JACKO, 

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