Centrafrique : François Bozizé est-il la crise par excellence ?

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Bangui, le 21 janv. 21

La complexité de la crise centrafricaine inquiète plus d’une personne. Au moment où le pays se préparait à tourner la page de ses malheurs, survint dans l’ombre un groupe armé formé par l’ancien rebelle François Bozizé  dans le seul but de remettre en cause les efforts du président Touadéra.

En République centrafricaine, pays des grands paradoxes, les surprises ne manquent pas. C’est dans ce contexte que la crise se pérennise et change de format comme si le diable avait installé ses racines dans ce pays où le père fondateur n’était autre qu’un  oint de Dieu.

On se souvient qu’en 2016, au moment où le pays allait frôler le génocide à la rwandaise, un homme est élu par la voie démocratique : Faustin Archange Touadéra. Dès sa prise de fonction, il cherche à tourner la page des sombres événements du pays afin de donner espoir à ses compatriotes. Un quinquennat sera à cet effet marqué par des grandes réalisations qui font la fierté des populations de nos jours.

Cependant, au moment où le soleil s’élève sur les malheurs de ce pays avec la politique de Rupture prônée par le champion du MCU, l’ancien chef rebelle dont la candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle forme un groupe armé formé des mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Niger, et du Cameroun sous la dénomination de la CPC dans le but de déstabiliser les institutions républicaines et empêcher la Cour constitutionnelle de valider les résultats à la présidentielle prononcés par l’ANE. Ce qui fait problème avec tout ce qui vient de se passer le 13 janvier 2021 dans la capitale centrafricaine, c’est le silence des représentations diplomatiques qui sont installées dans ce pays et qui, pourtant, devraient aider le gouvernement à lutter contre le grand terrorisme qui menace la paix dans ce pays et dans la sous-région. Ce silence prouve que la République centrafricaine n’a pas d’amis mais des puissances des intérêts qui ne pensent pas à l’avenir de ce pays. Or, tous ses malheurs proviennent des mercenaires étrangers à qui on voudrait encore imposer un nouveau dialogue stérile.

Si les Nations-Unies jouaient un franc-jeu avec le Centrafrique, le Conseil de Sécurité de cette organisation internationale qui doit protéger les droits humains, devrait enlever l’embargo qui pèse sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destinations du Centrafrique au moment où les groupes armés sont surarmés. A qui la faute si les Centrafricains meurent comme des mouches ? On ne comprend pas pourquoi depuis une bonne période, la communauté internationale et certaines grandes organisations comme le G5, l’Union-Européenne affirment d’être au côté des Centrafricains et leur gouvernement, injectent des grands financements mais ne parviennent pas à limiter l’hémorragie humaine dans ce pays. C’est une forêt qui cache ses arbres. On ne peut se dire ami de Centrafrique et tenir un langage de duplicité envers ce même peuple. Qui peut oublier les souffrances du peuple centrafricain entre 2013 et 2015 ?

Le gouvernement centrafricain a signé des coopérations avec des grandes puissances. Malheureusement, ce n’est qu’un lot de malheurs que l’on récolte comme si c’est une guerre géostratégique et géopolitique qui se fait dans ce pays.

Ce qui faut donc retenir au regard de ce qui se trame dans ce pays, c’est la solidarité du peuple centrafricain avec ses FACA et FSI qui font des prouesses que tout le monde connait. Il ne faut pas oublier ce qui est important dans telles circonstances où les Centrafricains ne doivent céder à cette manipulation de la politique politicienne mais doit dénoncer toute présence suspecte car, cela va de l’intérêt de toute la nation.

@Jacques KOSSINGOU,

 

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