Bangui, le 27 mars 18
Le Collectif des ressortissants de Mbomou a organisé la semaine dernière 22 mars 2018, au Stade 20.000 Places une rencontre de concertation des filles et fils de Mbomou. A cette occasion, les membres affiliés à ladite plate forme ont encore une fois de plus martelé sur le vivre ensemble et pour un retour effectif de la paix dans cette partie du pays qui doit se poursuivre par la traque des auteurs des exactions.
Il faudrait rappeler que cette manifestation s’inscrit dans la droite ligne de la commémoration de la Journée de lutte internationale contre toutes formes de discriminations. Au cours de cette rencontre, les ressortissants de cette circonscription administrative du Pays ont tablé vertement sur la crise qui perdure et continue de faire des victimes dans cette partie du territoire national.
Le moins que l’on puisse dire, les Forces Onusiennes présentes en République Centrafricaine censées se substituer aux Force Armés Centrafricaines (FACA) n’arrivent pas à ramener la paix durable sur toute l’étendue du territoire de la République Centrafricaine. Ces forces sont incapables de jouer leur rôle qui est de protéger les biens et les personnes ainsi que l’intégrité du territoire national.
La preuve, aujourd’hui, la ville de Bangassou, Chef-lieu de la Préfecture de Mbomou situé dans le Sud-est de la République centrafricaine est devenu un champ de bataille des groupes armés notamment, les auto-défenses et les ex-seleka qui font la loi sur le site des déplacés dans la dite localité. Au cours de cette rencontre, le collectif des ressortissants de Mbomou ont mis la bouchée double afin que les hostilités cessent dans le Mbomou. L’Iman Ali un des facilitateurs de cette rencontre n’a pas manqué de tergiverser sur le mobile de cette conclave « Nous voulons que le vivre-ensemble dans la légalité, la tolérance soit effective à Bangassou » a-t-il-lâché. Il a en outre tablé sur la situation de cette contrée du pays qui est encore dans le cyclone des troubles en ces termes « La situation a Bangassou est à l’heure actuelle catastrophique. Bangassou est en proie aux groupes armés qui violent, qui tuent et qui pillent les paisibles citoyens et cette situation a mis en mal la cohésion sociale » a-t-il-ajouté. Et poursuivant ses propos l’Imam Ali a fait savoir que « présentement la localité est divisée en deux (2) parties. Il y’a la communauté musulmane d’une part qui est restée confinée au sein du petit séminaire Catholique de Bangassou et d’autres part beaucoup de réfugiés ont traversé le fleuve Mbomou pour se mettre à l’abri en RD-Congo contre les groupes armés. Mais cette situation qui perdure a fait des victimes considérable avec des déplacés qui passent des nuits entière sous les arbres sans un logis » a-t-il-souligné. Pour terminer l’Imam Ali a lancé un vibrant appel à l’endroit du Gouvernement des partenaires nationaux et internationaux de voler au secours des populations.
Alfred Mboli,