Bangui, le 21 janvier 21
Normalement le retour définitif de la paix n’est l’apologie du gouvernement seul mais, bien au contraire, une affaire de tous les Centrafricains. Donc, pour éviter l’éternel recommencement, le régime de Bangui est appelé à prendre des mesures nécessaires qui s’imposent pour que toutes les forces vives de la nation soient associées dans la recherche de cette paix durable tant recherchée par les Centrafricains.
Sous d’autres cieux, quand c’est l’intérêt national qui est en danger, toutes les forces vives de la nation (Opposition pouvoir en place, société civile, confession religieuse) parlent le même langage et se concertent pour une solution idoine. Mais c’est le contraire en République Centrafricaine, pays du feu Barthélemy Boganda qui, au départ était un modèle de démocratie pour l’Afrique voire l’Europe à cause de sa capacité de résilience.
De mémoire du Centrafricain, quand la nébuleuse coalition armée dénommée Coalition des patriotes pour le Changement de l’un des leaders de l’opposition dite «démocratique» avait déclenché des attaques en soufflant le chaud et le froid à l’intérieur du pays jusqu’au 13 Janvier avec la tentative de rentrer sur Bangui, aucun membre de cette coalition n’a soulevé un bout du doigt pour condamner cela, pire encore la COD-2020 en question. Une forêt qui cache ses arbres ?
Rien que cette manière d’agir prouve à souffrance la complicité de certains membres de la COD-2020 dans le plan machiavélique de cette prétendue CPC. Le régime en place ne doit pas perdre de vue que l’opposition en générale a appelé au boycott du scrutin du 27 décembre, heureusement que le peuple a fait preuve de patriotisme pour aller sous les crépitements d’armes dans certaines régions du pays pour exercer leur droit de citoyen. D’ailleurs, depuis le début de ce processus électoral, cette opposition ne fait que crier à une soit disant «mascarade électorale». C’est simple de comprendre selon eux, le scrutin démocratique n’est pas démocratique. Donc, surement des plans seraient en vue pour écourter la fin du deuxième quinquennat du président Touadéra comme ils ont l’habitude de le faire pour que, chaque dix ans, le pays se replonge dans une crise militaro-politique avec des conséquences sociales sans pareille.
L’histoire de ce pays a toujours montré qu’après un scrutin tant controversé, les éternels contestataires disparaissent définitivement de la scène politique nationale et prennent pour refuge des pays étrangers notamment la France, le Tchad, le Congo-Brazzaville… pour orchestrer des nouvelles crises. Et très souvent le fait qu’ils ne sont pas sur place ici au pays, c’est difficile de contrôler leurs activités. Facilement, ils se lancent dans la création des nouvelles rebellions pour revenir renverser le régime qui est presque à la fin de son mandat. Tout cela dans le seul but de conduire le pays dans une éventuelle transition pour leur permettre d’avoir leur part de gâteau comme la République Centrafricaine serait devenue une société privée où la gestion dépend d’un clic d’amis et de copains. Etant acteur politique à l’époque, le président Touadéra ferait mieux de se souvenir de ce qui est arrivé au feu Ange Félix Patassé et François Bozizé. Donc, la vigilance oblige et par mesure de prévention, au nom de l’intérêt national, tous les leaders de la COD-2020 doivent rester sur le territoire national jusqu’au retour de la paix définitive tant recherchée.
Cette paix durable ne se trouve pas à l’étranger mais bien au contraire c’est l’entretien d’un foyer de crises militaro-politique se trouve à l’extérieur. En tout cas, la justice nationale est déjà en marche pour enquêter sur toutes les attaques de la CPC qui ont entraîné des milliers de mort. Il se peut que certains des membres de la COD-2020 soient complices, auteurs voire co-auteurs. Donc, nécessité oblige que tout le monde reste sur place pour apporter sa pierre de contribution et prouver son innocence devant le juge au moment venu.
«Un homme averti en vaut deux». Dit-on. Tout compte fait, la réussite du deuxième mandat du président Touadéra en bonté sera le socle du développement durable de la République Centrafricaine. Bien sûre que la Constitution garantie la libre circulation aux Centrafricains, mais pour question d’intérêt national, il faut des dispositions nécessaires qui d’imposent pour sauver le pays.
@Hervé BINAH,