Centrafrique : Le processus démocratique mis à l’épreuve par l’opposition

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Bangui, le 21 janv. 21

Sous d’autres cieux, la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Cependant ce système de gouvernement qui place l’homme au centre de tout débat n’est pas l’apanage des politiques centrafricains qui mettent les armes au-dessus de la nation.

Après le vent de la démocratisation du continent africain dans les années 90, la République centrafricaine s’est inscrite dans cette logique d’alternance du pouvoir longtemps confisqué par les régimes dictatoriaux. Mais comme dans ce pays les bonnes choses ne durent pas, vite on n’est revenu dans la case de départ avec les coups d’Etat et des rebellions qui alimentent le paysage politique centrafricain.

Au début, l’on se disait avec le chômage que c’est par les armes que l’on peut facilement avoir un emploi rémunérateur. Erreur grave ! Car, cette maxime a été la cause du retard de l’économie centrafricaine qui traine ses pas par rapport aux autres pays de la sous-région qui ont décollé avec un PIB qui rassure. Le plus comique est la situation de l’heure.

On se souvient lorsque le président Faustin Archange Touadéra prend les commandes du pays en 2016 pendant que le pays était dans un gouffre qui ne disait pas son nom, nul ne pouvait imaginer une rapide sortie de crise et un essor économique favorable. Or, quelques heures seulement, après son investiture, une équation a été trouvée : Le dialogue avec toutes les forces vives de la nation. Cette main tendue a donné naissance à des dividendes qui donnent satisfaction au peuple centrafricain de nos jours avec des investissements et des réalisations qui témoignent de la volonté du président Touadéra d’être au service de la nation.

Mais comme la soif du pouvoir est inscrite dans les consciences de nos hommes politiques malgré le manque de préparation en la matière, o, force les choses même s’il faut entrer par la petite porte. C’est ce qui justifie de nos jours, la création de la CPC par François Bozizé membre de la COD-2020 par qui, les Centrafricains avaient fondé leur espoir pour l’animation de la vie politique dans ce pays. Car, dans tous les régimes du monde, il faut toujours une opposition démocratique pour corriger les erreurs du pouvoir.

Malheureusement, l’opposition en Centrafrique signifie tout simplement s’accrocher au pouvoir sans aucune vision patriotique de la nation. Lorsqu’un ancien Général des Armées et ex-président de la République qui a gouverné pendant 10 ans et qui a été chassé du trôné par un civil, sans toutefois laisser les traces du développement, et que ce dernier décide de revenir dans la scène politique malgré une gestion calamiteuse du pouvoir, on se pose la question si vraiment ce type de Bozizé est vraiment sérieux du moins une fois dans sa vie ?

Malgré tout, après son retour dans son pays natal après plus de 7 ans passés hors de son territoire, ce dernier a été salué par les Centrafricains du simple fait qu’il affirmait qu’il était du retour pour participer dans l’œuvre de la reconstruction de son pays, patrimoine commun de tous les Centrafricains. Cependant, ceux qui connaissent bien ce dangereux type, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme au Président Touadéra en lui disant qu’un morceau de bois jeté dans l’eau ne peut jamais devenir un poisson quel que soit la durée. Ce qui signifie que Bozizé ne pouvait pas brusquement devenir un artisan de paix même après avoir souffert à l’extérieur du pays après sa chute par la coalition Séléka en mars 2016.

Aussitôt après l’invalidation de sa candidature, le lion a montré ses griffes à la nation centrafricaine en se coalisant avec les mercenaires armés venus du Tchad, du Cameroun, du Soudan, du Niger, du Nigeria et du Congo. Si le pays est dans une telle situation de nos jours, c’est à cause de cette politique de banalisation de la dignité humaine. A qui donc la faute ?

@Herman THEMONA,

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