Centrafrique/Elections locales 2022 : un défi pour le raffermissement de la démocratie centrafricaine

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Bangui, le 10 janv. 22

A l’occasion de son traditionnel discours de fin d’année à la nation dans la nuit du Saint Sylvestre, le Président Faustin-Archange Touadéra a évoqué la question des élections locales qui vont se tenir au courant de l’année 2022 comme un autre défi devant implémenter l’ancrage démocratique en République centrafricaine. A cette occasion, le Numéro Un centrafricain a exhorté ses compatriotes à participer à ce processus qui marquera l’histoire de ce pays.

A bien d’égard, l’annonce de la tenue de ces élections locales apparaît comme une avancée notable dans le processus démocratique en République centrafricaine. Comme prévu dans la loi fondamentale du pays, la Centrafrique a envisagé d’organiser toutes les élections entre autres, la présidentielle, les législatives et les sénatoriales.

Compte tenu de certaines contingences liées à l’aspect sécuritaire voire financier, les sénatoriales et les locales n’ont pas pu être organisées lors du premier quinquennat à la suite des élections présidentielle et législatives de 2016.

Aujourd’hui avec la réélection du Président suite aux élections générales du décembre 2021, les autorités ont décidé de se soumettre à cette exigence constitutionnelle. Car ces élections faut-il savoir, reflèteront la fermeté de la foi des Centrafricains dans la paix et leur attachement à la démocratie comme seul mode de gouvernance de la République centrafricaine.

L’annonce faite par le Président Touadéra démontre à suffisance qu’il y a une volonté politique manifeste de la part des autorités dirigeantes qui sont au four et au moulin pour la réussite  de ce processus.

Cependant comme il a lui-même déclaré, les grands défis de l’organisation de ces locales restent la sécurité et la question du financement.

La décision du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui a étendu le mandat de la MINUSCA, entre aux, à l’appui au Dialogue républicain et aux élections locales, à l’extension de l’autorité de l’Etat, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité du territoire est déjà un gage de sécurité qui pourrait rassurer plus d’un.

En plus de l’appui des forces onusiennes, la montée en puissance des forces de sécurités intérieures avec la présence des forces alliées Russes et Rwandais à leurs côtés peuvent garantir la stabilité lors de l’organisation de ces locales.

Par contre c’est la question du financement qui s’impose actuellement. Tous les Centrafricains ont suivi le Président de l’Autorité Nationale des Electorales qui n’a cessé de faire des plaidoyers au sujet du financement de ces locales. Selon ce dernier, son institution éprouve certaines difficultés de financement en raison de  la réponse des partenaires qui tardent à venir alors que le gouvernement est prêt dans la mesure du possible à mettre à la disposition de l’ANE ce qu’il peut apporter dans le « basket-fund ».

Dès lors les yeux sont rivés sur les partenaires qui nous appuient habituellement dans l’organisation des élections dans notre pays surtout que les locales qui se profilent à l’horizon seront un rendez-vous historique pour la démocratie centrafricaine.

Au demeurant, il y a lieu de savoir que les élections locales reflètent l’expression de la volonté du peuple et assoient la légitimité de l’autorité de gouvernance. Elle insuffle la confiance dans le système politique, autrement dit, les dirigeants exercent le pouvoir politique dans le sens de l’intérêt général.

Les locales à venir en Centrafrique sont une occasion pour les électeurs et les candidats de définir clairement les problèmes, de faire des choix parmi les solutions aux problèmes communautaires et d’articuler les options pour profiter des opportunités?

@Herman THEMONA, 

 

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