Les leaders des groupes armés  qui essaiment en Centrafrique bientôt hors d’état de nuire

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Bangui, le 17 novembre 22

Située au cœur de l’Afrique avec une superficie non négligeable de 623000 km2 pour une population d’environ 5 millions d’habitants, la République centrafricaine dispose d’une panoplie de ressources naturelles qui attire les convoitises des puissances occidentales en quête de matières premières pour leurs industries et la jalousie des pays voisins. Cette richesse est à l’origine de la guerre géostratégique et géopolitique imposée par les donneurs de leçons aux dirigeants du pays ce qui rend plus complexe la gestion de cette longue crise.

Comme la République centrafricaine voudrait se maintenir dans le sillage de l’éternelle « incompétente » à ne pas gérer par elle-même ses multiples crises par le dialogue, elle ne peut que tendre la main aux « bienfaiteurs-garants » des accords de cessez-le-feu pour faire instaurer la paix sur toute l’étendue du territoire national. On se souvient pour mémoire que le 06 février 2019, une scène théâtrale a été projetée sur les couleurs d’un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation  et a été signée entre le gouvernement et les groupes armés au nom de la restauration de la dignité du peuple centrafricain banalisée depuis le déclenchement de la crise. En principe, si ce  document avait été singé entre le gouvernement et les hommes de bonne moralité, chaque membre signataire devrait taire son « égo » et chercher à ce que la paix, le vivre ensemble et la justice s’installent dans ce pays comme une annonce d’une nouvelle ère de gouvernance pour le bonheur d’un peuple pris en étau.

Or, le refus de certains leaders des groupes armés à jeter la hache de  guerre pour revêtir la robe de noblesse en se désarmant ou se maintenant dans le gouvernement de large ouverture et dans les institutions républicaines, est un agenda caché voire un arbre qui cache la forêt. « Il ne s’agit pas d’être un métaphysicien ou un marabout pour comprendre ce qui se passe dans ce pays des grands complexes. C’est une crise à vocation des rapines à connotation ethnique, mafieuse et transfrontalière. Voilà pourquoi, le pays est sous la coupe réglée des groupes armés qui font la pluie et le beau temps sur les pauvres populations centrafricaines où les vrais animateurs de la crise veulent éternellement sucer le lait de la vache grasse qui est le Centrafrique », a affirmé une source qui a recuit l’anonymat.

Les gestionnaires étrangers qui, pourtant, ont signé des accords militaires avec le Centrafrique refusent systématiquement que la paix revienne dans ce pays en aidant le gouvernement à s’imposer sur toute l’étendue du territoire national synonyme de la disparition de leur bétail.  « En analysant les  agissements des groupes armés même après la signature de l’Accord de dernière chance, on se rend facilement compte que les leaders comme Ali Darass, Alkhatim ne sont que des pacotilles sans décision mais, avec le soutien de l’extérieur » (Sic).

Le Centrafrique voudrait aller aux élections afin de matérialiser les acquis de la jeune démocratie dans le pays malheureusement, les provinces brouillent des armes et munitions de guerre créant ainsi la psychose au sein des populations électrices. Le cas des 3R du criminel Sidiki est parlant dans l’Ouham-Pendé. Or, dans le document signé le 06 février 2019 il est dit à l’article 20 : « les parties conviennent que l’organisation d’élections libres, justes, inclusives, transparentes et crédibles, est la seule voie consacrée pour assurer l’alternance politique et à contribuer à la consolidation de la démocratie en République centrafricaine. Elles s’engagent en conséquence à soutenir l’organisation d’échéances électorales au niveau présidentiel, législatif, régional et municipal, dans un climat apaisé ».

Dans l’arrière-pays, ces groupes armés ne veulent pas vibrer au rythme de la restauration du climat apaisé pour la réussite des élections comme s’ils étaient installés dans le pays pour détruire les valeurs morales. Ce qu’il faut signaler à ces criminels ce que « les parties tout en rejetant toute idée d’impunité et en reconnaissant le principe de présomption d’innocence, reconnaissant les conséquences douloureuses et les stigmates des crimes sur l’ensemble des citoyens et les communautés en République centrafricaine » Art. 8 de l’Accord de Khartoum.

Les politiques doivent chercher à prendre leur destin en mains pour le bonheur des populations civiles. Depuis une bonne décennie, tout se passe comme si le pays est géré par l’extérieur comme s’il n’y avait pas des cerveaux pour diriger les affaires publiques. De l’organisation du dialogue de Khartoum à la formation du gouvernement de large ouverture tout est le résultat de la manipulation de l’extérieur.

@GANASCIA

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