Centrafrique : Les membres du gouvernement et certaines hautes autorités du pays à l’école de la bonne gouvernance

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Bangui, le 09 octobre 21

Si gouverner, c’est prévoir, en République centrafricaine gouverner, c’est avant tout mettre les bémols au-devant de toute action. C’est dans ce conteste que le régime de Bangui sous la houlette du président de la République Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra a présidé à l’ouverture du séminaire gouvernemental en présence du Chef du gouvernement, les ministres, les Directeurs de cabinet, les autorités diplomatiques et les partenaires au développement sous le thème Bonne Gouvernance et la restauration de l’Etat.

De tout ce que l’on pourrait retenir  dans l’organisation de ce séminaire qui vise le renforcement des capacités des membres du gouvernement, et leurs directeurs de cabinet s’inscrit dans la logique de la politique du président Touadéra qui voudrait mettre sa population au centre de toutes les activités de son régime.

On se souvient que depuis une bonne décennie, la République centrafricaine est frappée d’une crise de bonne gouvernance tant dans les secteurs publics, privés que dans les mouvements associatifs. Cette destruction des valeurs morales a été à l’origine de la descente vertigineuse aux enfers de son développement. Et comme le mal centrafricain n’est pas une fatalité, le locataire du palais de la Renaissance a décidé de mettre les membres du gouvernement que dirige Henri-Marie Dondra à l’école de la bonne gouvernance afin de redonner confiance au peuple centrafricain.

Logiquement dans la ligne droite du président Touadéra tout doit revenir en or, et donner la chance à l’émergence d’une société plus juste et plus équitable « Cette dynamique que j’ai impulsée, depuis mon premier mandat, se veut un creuset d’échanges sur les meilleures pratiques nécessaires à la conduite de l’action gouvernementale ainsi que l’élaboration des politiques publiques et leur mise en œuvre »

A y croire les organisations de ce séminaire, on peut facilement affirmer sans risque de nous tromper que la République centrafricaine est en ligne de guerre contre les mauvaises pratiques qui ont été en un moment de l’histoire de ce pays la source de plusieurs conflits car, les actions gouvernementales ne visaient pas le bien-être des populations civiles. Le pays était dirigé sur les bases clanique, ethnique, politique et régionale.

Aujourd’hui avec la rupture prônée par l’homme fort de Bangui, on espère que la nouvelle République celle voulue par le président Barthélémy Boganda est dans une posture de relèvement total reste à  ce que l’équipe du Premier ministre Henri-Marie Dondra s’inscrive dans la logique du président de la République : « Comme vous le savez, je me suis engagé devant le peuple centrafricain à bâtir une nouvelle République, un Centrafrique nouveau, fort, uni, prospère, privilégiant le dialogue, la justice et la réconciliation nationale.

Je tiens à souligner que pour atteindre ces objectifs nobles, tous les membres du Gouvernement, appelés à traduire dans les actes visibles mon projet de société, dans leurs domaines respectifs de compétence, doivent être suffisamment outillés »

Un pays ça meurt lorsque l’Etat est en route c’est-à-dire lorsque la défaillance de l’Etat est connue de tous. Cependant, un Etat fort est celui qui a des institutions fortes. Et pour atteindre de tels objectifs, il faut le renforcement des capacités de tous les acteurs. Voilà pourquoi les thématiques du séminaire gouvernemental du 8 au 9 octobre 2021 en République centrafricaine renforcent l’ère d’une histoire nouvelle qui pourrait favoriser la restauration de l’autorité de l’Etat mise en cause depuis plusieurs décennies suite à la prédation des biens de l’Etat par certains dignitaires du gouvernement : « Ce Séminaire qui va durer deux jours, permettra, non seulement de bâtir des liens personnels plus forts entre les Ministres et de favoriser une meilleure cohésion gouvernementale, gage de performance future, mais aussi et surtout d’appréhender dans les détails les lettres de mission qui leur sont données. »

On sait tous que le président de la République voudrait bâtir sa nouvelle République sur les bases de l’unité car, un peuple divisé est voué à sa destruction. Voilà pourquoi selon le principe qui anime la politique du président Touadéra, la solidarité gouvernementale est l’unique solution pour rétablir l’équilibre dans ce pays : « Il vous souviendra que lors de mon discours inaugural du Conseil des Ministres du 29 juin 2021, j’attirais votre attention sur un certain nombre d’obligations qui constituent la déontologie du Gouvernement parmi lesquelles la solidarité gouvernementale, la discrétion, la confidentialité, le devoir de réserve, d’intégrité pour ne citer que celles-là », a affirmé le président de la République.

L’idée pour le président de la République est de faire entrer son pays davantage dans le cercle du développement qui doit passer par la bonne gouvernance avec pour finalité le citoyen centrafricain victime autrefois des turpitudes des anciens régimes qui faisaient croire et surtout vanter un pays riche avec des populations pauvres. Cette situation n’était autre que la présence des prédateurs au sein du gouvernement. Le président Touadéra sait et reste d’ailleurs reconnaissant qu’il a été élu par un peuple souverain : « Je dis tous et sans exception car chacun de vous est chargé d’une mission particulière, mais aussi collective et doit donner le meilleur de lui-même pour trouver des stratégies capables de répondre au mieux aux attentes légitimes, souvent pressentes de la population », a-t-il relevé.

Pour clore ses propos, le chef de l’Etat a émis le vœu le plus patriotique qu’au sortir dudit séminaire, chaque membre du Gouvernement puisse avoir une meilleure compréhension de sa mission ainsi que des enjeux des différents plans d’actions ministérielles et ait pu se rendre compte du caractère interministériel de beaucoup de mesures qui requièrent la mise en place de plateformes adaptées de collaboration commune à tous les niveaux hiérarchiques.

Voilà pourquoi il a demandé aux participants à méditer cette citation de l’écrivain et philosophe Voltaire : « Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles ».

@Hervé BINAH, 

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