RCA : L’IGE EST-ELLE DEVENUE UN PANIER A CRABE A CAUSE DES TAUPES QUI S’Y TROUVENT ?

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Bangui, le 08 mai 23

L’administration centrafricaine continue de payer le lourd tribut de graves dysfonctionnements qui découlent des comportements de certains fonctionnaires véreux enclins à certains errements. Bien que le président Faustin Archange Touadera, dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, ait placé son magistère sous le signe de ruptures avec les vieilles pratiques qui constituent le lot des mots qui gangrènent l’administration centrafricaine, la situation ne semble pas semble pas changer.

Pour diriger un pays, il faudrait avoir une vision claire qui implique le savoir-faire, les idées et le bon sens. Un ensemble de tout qui devrait caractériser tous ceux qui aspirent à conduire les destinées des Centrafricains. C’est du moins c’est qu’a démontré le président Touadera dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat le 30 mars 2016.

Prenant la mesure de l’immense tâche qui l’attend et pour laquelle le peuple a décidé de lui placé sa confiance, le président de la République déclaré devant la nation vouloir opérer une rupture avec les pratiques rétrogrades qui ont occasionné la déliquescence du pays.

Un message fort qui a rassuré les Centrafricains de la volonté manifeste de leur dirigeant de changer les cours des choses en mettant définitivement termes à tout ce qui pouvait freiner le bon fonctionnement du pays. C’est dans cette optique que l’homme du 30 mars s’est résolu à mettre en place les institutions républicaines comme pour respecter scrupuleusement la constitution qui est l’émanation du peuple centrafricain.

Conscient que seule la justice sociale pouvait mettre fin aux frustrations qui ont été à l’origine de nombreuses crises qu’a connues la République centrafricaine, le président Touadera a mis un accent particulier sur la justice en veillant au bon fonctionnement de certains organes qui ont pour rôle de contrôler la gestion dans l’administration publique.

Tel est le cas de l’Inspection Générale d’Etat et la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance qui jouent presque un rôle similaire à savoir, celui d’auditer et de contrôler la gestion de la chose publique au sein de l’administration centrafricaine. C’est dans ce cadre que le dirigeant centrafricain a jugé utile de choisir certains cadres centrafricains dont la moralité est exempte de reproches afin d’accomplir de manière idoine cette mission pour ce qui concerne l’Inspection Générale d’Etat qui est directement rattachée à la Présidence de la République. Dans sa mission, l’Inspection Générale d’Etat est appelée à diligenter des contrôles dans les services et tous les organes de l’Etat. L’Inspection Générale d’Etat (IGE) a une compétence nationale. Elle coordonne les activités de tous les autres organes d’inspection, d’audit et de contrôle internes administratifs.

Après sa mission d’inspection, les rapports de ses contrôles sont adressés au président de la République pour appréciation. C’est lorsque ce dernier estime qu’il y a opportunité de diligenter une poursuite judiciaire que les juridictions compétentes en la matière peuvent se mettre en action.

C’est de cette manière que cet organe a fonctionné depuis l’accession du président Touadera au pouvoir de l’Etat sans qu’il y ait des plaintes pour quoi que ce soit.

Force est de constater que depuis ces derniers temps, cet organe est devenu un instrument dont certains se servent de ses rapports pour régler le compte à certaines autorités du pays et des cadres centrafricains qui sont du régime de Touadera. Ce d’autant plus qu’en nommant certains cadres comme inspecteurs d’Etat, le président Touadera a pris en compte les doléances de ses alliés politiques de l’époque. C’est ainsi que des militants de certains partis politiques y sont aussi nommés tels que le MLPC, RDC etc…

Mais depuis que l’accord politique du président Touadera avec certains a volé en éclat, leurs cadres qui continuent de siéger comme inspecteurs d’Etat s’adonnent à certaines pratiques qui n’honorent pas cet organe. Bien que les rapports d’audit et de contrôle menés par l’IGE doivent restés confidentiels d’autant plus qu’ils sont adressés au Président de la République, force est de constater qu’ils se retrouvent comme par miracle sur les réseaux sociaux au grand dam des inspecteurs d’Etat.

La question que tout le monde se pose est de savoir qui fait fuiter au juste ses rapports sur les réseaux sociaux ? Et à quel dessein leurs auteurs de ces fuites le font ? Il va sans dire que l’objectif recherché par les taupes qui écument l’Inspection Générale d’Etat est de pointer le doigt accusateur sur le régime en place et plus particulièrement sur le président de la République comme étant celui qui tolère l’impunité.

C’est le cas par exemple de rapports d’audit d’inspection générale d’Etat indexant le Directeur de cabinet du Premier ministre Erneste Mada pour un supposé détournement qui, d’après les informations de sources concordantes seraient fuités par un inspecteur d’Etat proche du MLPC.

Le moins qu’on puisse dire est que cet organe rattaché à la Présidence de la République est devenu un véritable panier à crabes  où les adversaires et ennemis du régime du président Touadera et qui sont des inspecteurs d’Etat font fuiter les rapports d’audits et de contrôles afin de déstabiliser le régime de Touadera. Le même mode opératoire comme sous les précédents régimes afin de rendre le président de la République complice de certaines malversations dont se seraient rendues coupables certaines personnalités du régime.

@Bienvenu ANDALLA

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