Bangui, le 15 AVRIL 23
Le Président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo ne fait que se plaindre à cause de l’argent depuis qu’il est à la mairie centrale. Il ne fait que réclamer l’autonomie financière de son institution et clame haut et fort que la mairie n’a pas les moyens financiers de sa politique alors que c’est à lui de chercher l’argent dont il a besoin.
Le Président de la République, Faustin Archange Touadéra a mis un accent particulier sur la domestication des menues recettes. Ce disant, chaque institution a cette obligation de générer des recettes pour alimenter le Trésor public. Du coup, beaucoup d’institutions sont dos au mur et cela complique un peu plus, le quotidien de ces institutions. C’est le cas de la mairie de Bangui. Aujourd’hui, avec la tension de trésorerie, le détournement des menues recettes dans les départements ministériels et autres institutions de la République, ne sont plus à l’ordre du jour. Celles qui génèrent des recettes que les responsables dépensaient comme ils l’entendent, sont mises sous coupe réglée. Chacun doit se battre pour combler le gap de l’aide budgétaire suspendue depuis belle lurette par certains partenaires de la République centrafricaine.
C’est en cela que les garages anarchiques et les lavages informels doivent constituer une manne pour la mairie centrale de Bangui. Avec toutes les déviations que connaît aujourd’hui la capitale avec la réhabilitation de plusieurs routes à la fois, ces deux phénomènes constituent une vraie entrave à la libre circulation des personnes et des biens. C’est aussi l’occasion pour Emile Gros Raymond Nakombo de mettre de l’ordre. Avec les différents détours à travers la ville de Bangui, toutes les ruelles sont aujourd’hui sollicitées. Ce qui a mis à nu une certaine anarchie. De vieux véhicules sont stationnés çà et là dans des garages de fortune qui exercent sur des voies publiques voire des lavages qui entravent non seulement les voies mais, dégradent les quelques ruelles carrossables qui nous restent.
Si le Président de la délégation spéciale de la ville de Bangui se donne toujours à cœur joie de chasser les vendeurs anarchiques en détruisant leur kiosque, il de même qu’il s’en prenne le plus rapidement à ces garages, lavages et particuliers qui utilisent la voie publique comme tête de stationnement à travers la ville de Bangui. Vraiment c’est un phénomène grandissant qui ne concoure pas à la libre circulation des personnes et des biens mais, à la beauté de la ville. Si nous avons une bonne mémoire, il y avait un texte qui interdisait le stationnement anarchique des véhicules aux abords de nos avenues et rues. Nous osons croire que ce texte est encore en vigueur et qu’il doit être appliqué. Voilà comment, Emile Gros Raymond Nakombo peut-il remplir les caisses de la maire de Bangui et aussi aider le Trésor public en améliorant ses recettes.
Ces garages anarchiques qui utilisent la voie publique comme une casse, doivent être sanctionnés tout comme les lavages informels qui se créent à tour de bras. Les particuliers aussi qui ne peuvent enlever leur véhicule en panne qu’ils abandonnent sur la chaussée, doivent les enlever ou être taxés par la municipalité. Nous sommes dans un pays de droit et non dans une jungle. Si le Président de la délégation spéciale de la ville de Bangui applique ce que nous lui conseillons, il peut, un tant soit peu, avoir une buée d’oxygène financière. Que Emile Gros Raymond Nakombo, arrête de pleurnicher et qu’il se mette au travail.
@Hervé BINAH