LA DEMOCRATIE OU LA PAIX DU TOMBEAU…

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Le gouvernement centrafricain doit être capable de reprendre les initiatives politiques et militaires, tout en ne cédant rien aux exigences indécentes d’impunité des rebelles surtout en cette période où le pays se prépare de redonner une recette d’apaisement à la population qui continue de souffrir des affres des groupes armés et singulièrement celui de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé.

Comment un Etat désarmé peut-il faire la guerre à des bandes surarmées que les mentors étrangers équipent et financent si généreusement ? Les FACA malgré leur bonne volonté, n’ont pas assez des moyens pour accomplir leur mission régalienne. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies impose toujours son embargo sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de ce pays. C’est une véritable guerre à armes inégales qui se pratique à l’avantage des groupes armés. Les FACA souffrent en effet, d’un manque d’équipements militaires et des moyens financiers.

Et pourtant, les lois internationales sont favorables que, lorsque le danger guette un pays, il lui est donné de demander de l’aide à qui on veut. Parce que le mal, dès qu’il pèse de tout son poids sur une entité, les conséquences sont plus que  terribles. L’on laisse entendre qu’il  ne coûte rien de déclencher une guerre. Mais qui sait comment on peut la terminer ? Alors, tous ceux qui ont secoué le Centrafrique, havre de la paix, parce que les gros intérêts ne leur donnaient pas  la moindre  quiétude, ils ont mis les 623000 km² de la superficie dans un K.O total. L’intrusion de la Séléka au Berceau des Bantou pour saboter, démanteler et mettre à nu une cité que Boganda donna son sang pour mettre sur la carte du monde. Mais qui a pu commettre un si regrettable dommage ?

On se souvient dans un passé récent que la force onusienne qui se trouve dans ce pays pour soutenir et protéger les populations civiles, avait décrété la ville de Bambari comme villes sans armes.  Et comme cela n’était qu’une simple déclaration sans application,  puisque les Centrafricains sont changeants et ne savent pas apprécier à sa juste valeur le travail de la MINUSCA, certains axes de cette région  sont  devenus de nos jours une poudrière à ciel ouvert de toute qualité d’armes et le khalifat de l’UPC du Nigérien Ali Darassa.  Plus rien ne   tirera l’homme  de ce  calvaire autant  qu’il vivra, tant que vivre  sera pour lui plus que possible. Car celui qui possède un bien sera appelé à le protéger. Malheureusement, le Centrafrique, une Nation pleinement souveraine, damnée à s’entendre selon son vouloir, ne peut faire ce qu’il a envie de réaliser.

Vu que la violation de l’Accord de Paix souffre terriblement du fait de se conformer à ses principaux  idéaux par les signataires attitrés, les autorités officielles n’ont qu’à se démarquer nettement. Ils ont,  avec les garants et facilitateurs de l’APPR-RCA, de redoubler d’effort afin que la paix tant recherchée, revienne au galop pour le véritable bienfait de tous. Il ne s’agit pas de prouver à ces criminels qu’ils sont au-dessus de la loi et qu’ils peuvent massacrer un peuple souverain et partir comme dans un pays règne le laxisme.

Une mentalité guerrière et meurtrière, une véritable politique de la terre brûlée, de la prédation et de la destruction démographique du pays, en bref, la coupe est pleine. Le dilemme de nos jours est lié au fait que les Centrafricains ne savent plus s’il faudrait boire dans cette coupe pleine jusqu’à la lie ou bien il faut se décider à jeter tout son contenu puisque amer et par conséquent imbuvable ? Personne plus précisément aucun Centrafricain sensé n’osera boire de cette eau tant qu’elle restera composite et désagréable pour le salut de tout un peuple. Le pays pourrait aller mieux et se développer sans la présence des aventuriers criminels et intransigeants. Or, avec leur présence en terre centrafricaine, l’économie sera toujours en berne et même l’avenir de la reconstruction hypothétique.

Les Centrafricains de sang ne se reconnaissent pas dans ces pratiques guerrières, meurtrières et prédatrices encore moins en ces faciès qui rappellent d’autres mondes et d’autres sociétés comme une invasion des démons sortis des trous ténébreux du mal ou des mondes souterrains pour semer la terreur, la mort et la désolation sur toute l’étendue du territoire national.

@Herman THEMONA

 

 

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