RCA: LE PEUPLE RECLAME AU PRESIDENT TOUADERA UN GOUVERNEMENT ACTIF ET DE COMBAT

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Bangui, le 09 janvier 23

Il y a de cela deux ans, jour pour jour que le peuple centrafricain a replacé sa confiance au Président de la République Faustin Archange Touadera en lui confiant sa destinée pour cinq années. Héritant un pays en lambeaux à son accession à la présidence de la République en 2016, le Chef de l’Etat a consacré son premier mandat à la reconstruction du pays suite aux ruines de la crise militaro-politique la plus meurtrière de l’histoire de la République centrafricaine.

La République centrafricaine revient de loin avec les zones de turbulence traversées. L’histoire de ce pays qualifié de scandale géologique en raison de ses potentialités est marquée par plusieurs évènements dramatiques. Si le pays a été plusieurs fois le théâtre des coups d’Etat militaires qui ont provoqué le changement au sommet de l’Etat, par contre celui qui a permis l’avènement de la coalition Seleka en 2013 a été le plus sanglant qui a marqué tous les Centrafricains.

Le pays a failli disparaître de la carte du continent. Les Centrafricains dans leurs rêves les plus fantasmagoriques n’ont jamais imaginé une telle crise dont les séquelles sont encore vives dans leur mémoire. L’on pouvait lire sur leurs visages un sentiment de désespoir car pour eux rien n’est plus possible. L’élection du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat a été celle de la dernière chance pour ce pays visiblement maudit.

Cependant comme l’on sait tous, gouverner la République centrafricaine ne peut pas être un long fleuve tranquille. Mais une fois aux commandes de ce pays, le Président Touadera loin d’avoir un bâton magique, a montré aux yeux du monde que rien n’est impossible. C’est ainsi que par un génie, il s’est évertué à jeter les fondements d’un véritable Etat digne de ce nom. Sa volonté affichée doublée de son sérieux et de l’’énergie qu’il déploie a poussé les partenaires bilatéraux et multilatéraux à lui accorder leur confiance.

Durant son premier mandat, plusieurs actions ont été menées notablement la pacification du pays, la réconciliation nation, la reconstruction des infrastructures afin de jeter les fondements d’une nation. Les efforts consentis par le Président Touadera ont convaincu les Centrafricains de sa détermination à remettre le pays sur les rails permis ; ce qui les a poussés à lui faire confiance en réélisant pour un second mandat.

Aujourd’hui nul n’ignore que le second mandat s’annonce avec plusieurs challenges auxquels le pays doit faire face après  progrès enregistrés pendant le premier mandat qui lui aussi était annoncé plus délicat avec des défis d’ordre sécuritaire, infrastructurel et socio-économique.

Pour son avenir radieux, la République centrafricaine à travers ses nouvelles autorités, a du pain sur la planche auquel il faut façonner pour renverser la tendance en déclinant la courbe sécuritaire et économique qui serait marquée par la stabilité et le développement socio-économique, un pari à réussir pour parvenir à une transformation radicale, profonde en un laps de temps avec des actions plus précises et stratégiques en complément à ce déjà existant.

Au regard des défis de l’heure qui s’imposent, il serait important pour le Président de la République de mettre en place une équipe gouvernementale de combat et d’action. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle que la plupart des membres de l’actuel gouvernement ont montré leurs limites dans la mise en œuvre des missions qui leur sont confiées.

Les défis sont énormes et il y a nécessité pour le Président de la République de mettre en place un gouvernement qui puisse prendre en compte certains critères. Il s’agit, entre autres, du respect de la solidarité gouvernementale, de la discrétion, du devoir de réserve, de l’obligation d’intégrité, de l’obligation de moralité et de dignité, du devoir de probité et de loyauté vis-à-vis de la République.

C’est connu de tous les Centrafricains que la plupart des membres de l’actuel gouvernement ne font pas preuve de devoir de réserve ce qui fait que certains n’ont cessé d’afficher, sur les réseaux sociaux, des positions critiques sur des délibérations du conseil des ministres. Tout se passe comme si ces ministres n’ont pas la notion de discipline. Tel semble être le cas des sorties intempestives et de manière désordonnée  dans les prises de parole dans les médias publics, privés ou sur les réseaux sociaux, tant par fonctionnaires chargés de gérer les réseaux sociaux des ministères que par les ministres eux-mêmes. On dirait même une sorte de cacophonie qui ne dit pas son nom.

Le grand combat qui attend le gouvernement est celui de l’organisation du référendum constitutionnel dont la loi sur les procédures référendaires vient d’être adoptée. Pour réussir ce combat, le Président de la République doit s’appuyer sur des ministres qui lui sont fidèles et engagés pour la cause nationale et non certains traîtres qui se cachent comme des agneaux dans la peau de loup et qui ont un pied dans le gouvernement et un autre dehors. C’est-à-dire il lui faudrait des ministres qui peuvent mettre en exécution la vision politique du Président de la République.

D’ailleurs certaines informations de sources crédibles laissent entendre que trois ministres parmi cet actuel gouvernement du Premier ministre Moloua ne cessent de faire fuiter tous les secrets de conseil des ministres auprès d’une chancellerie occidentale à Bangui. Si ces informations sont avérées, c’est dire tout simplement que le Président doit prendre ses dispositions pour mettre à la porte ses traîtres qui font de doubles jeux.

Il y a en outre ces ministres qui sont dans ce gouvernement pour les privilèges liés à leurs fonctions mais ne fournissent pas des résultats positifs. Pour des motifs fallacieux ils sont tout le temps en mission et ne « mouillent pas leurs maillots » pour le Président Touadera. Ce sont ses ministres qui ne vont pas tardé à lâcher le Président de la République si jamais il venait à connaître un échec. Pour réussir son second mandat, le Président a intérêt à appliquer le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Le temps de la récompense est terminé, il lui faudrait imposer aux nouveaux membres du gouvernement l’obligation des résultats.

Ceux qui peuvent exécuter les lettres de missions qui leur ont été données par le Premier ministre, enrichies des recommandations du Dialogue Républicain et du Séminaire Gouvernement comprenant les principaux axes de mon programme de société du Président de la République car c’est sur cela que le peuple saura apprécier le bilan du Président de la République le moment venu.

@Herman THEMONA

 

 

 

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