FINALEMENT QUI EXIGE LE DEPART DE LA SOCIETE BANCROFT: LE GOUVERNEMENT OU UN GROUPE DE PERSONNES AUX INTENTIONS UBUESQUES?

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Bangui, le 29 janvier 24

Depuis quelques jours, on assiste à des manifestations qui seraient organisées par un certain « Comité d’initiative, de contrôle et d’investigation sur les actions des États-Unis en Centrafrique a vu le jour le 29 décembre dernier ». Mais le gouvernement, par la voix de son porte-parole qualifie ces manifestations de « non autorisées ». Ce qui jette le trouble dans l’esprit des centrafricains.

Les protestataires, munis de pancartes, ont clamé des messages forts : “Nous exigeons le départ de Bancroft”, “Que les États-Unis respectent les lois de la RCA”, “La fin de l’entrée illégale des Américains sur notre territoire national”. Ces slogans témoignent d’une résistance croissante à ce qui est perçu comme une ingérence étrangère, reconnait un observateur de la vie politique.

Cette manifestation s’inscrit dans un contexte plus large de tensions géopolitiques. Le Comité d’initiative, de contrôle et d’investigation sur les actions des États-Unis en Centrafrique, instigateur de cette manifestation, a été formé fin décembre, peu après l’annonce d’un partenariat sécuritaire entre Washington et Bangui. Ce partenariat comprenait l’arrivée de la compagnie de sécurité privée Bancroft, un événement qui a exacerbé les inquiétudes locales. Le comité, dans son mémorandum, appelle à des actions patriotiques pour contrer ce qu’il considère comme une ingérence. Il qualifie le déploiement de Bancroft de “déclaration de guerre au peuple centrafricain”, une rhétorique qui témoigne de la gravité de la situation.

Pour organiser une manifestation, il faut avoir les autorisations préalables des autorités compétentes qui, au cas contraire, pourrait être qualifiée de manifestation illégale ayant pour objet de causer des troubles à l’ordre public. Alors si le gouvernement, qui a le pouvoir de donner des autorisations de manifester à ceux qui en expriment le besoin reconnait que les rassemblements organisés par le Comité d’initiative, de contrôle et d’investigation sur les actions des États-Unis en Centrafrique, dirigé on ne sait par qui, sont illégaux, alors on est dans un flou qui ne dit pas son nom. La question se pose alors : comment cette tension évoluera-t-elle ?

Ce qui est tout de même surprenant, c’est la réponse du Département d’Etat Américain qui nie à plusieurs reprises avoir mandaté cette entreprise.

La République centrafricaine, comme l’a toujours indiqué son président, est un pays souverain qui souhaite établir des partenariats gagnant gagnant avec qui il veut. Et ce devoir est celui du gouvernement et non d’un quelconque comité.

 

                 @François Bechego

 

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