Bangui, le 23 January 2022
Pour dénoncer cette politique de deux poids deux mesures adoptée par une communauté internationale à la solde de l’ancienne puissance coloniale la France, l’association «Tôngôlo ti Bê Afrika» qui est une organisation non gouvernementale, a tenu une table ronde dans les après-midi du vendredi 21 janvier 2022 autour de la thématique suivante : «La République centrafricaine sous embargo».
Au cours des débats, différents experts présents ont relevé que les conditions imposées par le Conseil de sécurité des Nations Unies aux autorités centrafricaines pour la levée totale de cet embargo sur les armes sont d’ores et déjà remplies. Ces conditions sont entre autres, la construction d’une armurerie moderne, la réhabilitation des centres de formation des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que la numérisation des données, s’agissant de la provenance des armes dont la RCA veut acheter. Malgré tous ces efforts déployés, il est inadmissible que cet embargo soit maintenu et que le Conseil de sécurité doive revenir à la raison.
Pour Stanislas Kokota Dobi de «Tôngôlô ti Bê Africa»: «selon nos analyses, nous nous sommes rendus compte que les conditions imposées par le Conseil de sécurité ont été respectées par le gouvernement centrafricain. Malheureusement, cet embargo va perdurer jusqu’au 31 juillet 2022. Cela est inadmissible. Et donc le peuple souverain souhaite que le Conseil de sécurité puisse revenir sur sa décision afin la levée de l’embargo soit effective», a-t-il déclaré.
Il a poursuivi en précisant que cette question n’est pas une affaire d’une association ou d’une seule personne, mais c’est une question concerne tout le peuple centrafricain. Et donc, il est souhaitable que cette initiative prise par l’association Tôngôlô ti Bê Afrika puisse être pérennisée afin de toucher le Conseil de sécurité de l’ONU pour que cet embargo soit définitivement levé.
Notons que cet embargo injuste imposé avec la bénédiction de certaines puissances occultes ne favorise pas les meilleures conditions de travail des Forces de Défense et de Sécurité, en ce qui concerne l’achat des armes sophistiquées et modernes dans le but de combattre les bandits de grand chemin.
Malgré le maintien de cet embargo, les Forces de Défense et de Sécurité, appuyées par leurs alliés Russes ont pu reprendre plus de 90% du territoire centrafricain jadis contrôlé par des criminels venus de l’extérieur. Le maintien de l’embargo sur les armes au profit des Forces Armées Centrafricaines (FACA), par le Conseil de sécurité des Nations Unies, continue de susciter des vagues d’indignation au sein des organisations de la société civile centrafricaine.
Cet embargo injuste à caractère criminel ne profite qu’aux groupes de bandits qui s’approvisionnent à cœur joie en armes de tous calibres au nez et à la barbe des soldats de maintien de la paix de l’ONU, représentés par la Minusca.