Centrafrique : Le Président Touadéra doit revoir le format de sa main tendue pour sauver les populations de l’arrière-pays

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Bangui, le 24 janv. 22

Les crimes sont commis dans ce pays dans un silence absolu de la justice. L’année 2022 qui est celle des espoirs pour tous ne peut avoir son plein sens que si la justice fait son travail dans toute liberté sans implication des politiques car, nul n’est au-dessus de la loi.

Que doit-on encore dire au peuple centrafricain après l’annonce du cessez-le-feu qui devrait faire taire les armes ? Quelle promesse pour redonner confiance quand dans les médias on ne parle que des massacres des soldats centrafricains, ceux-là qui doivent protéger les personnes et des biens et qui sont devenus des esclaves  des  groupes armés  pour faute des moyens de guerre ?

On se souvient lorsque les Centrafricains furent embarqués  comme des bœufs que l’on mène dans l’abattoir à bord d’un avion en direction de Khartoum capitale soudanaise pour négocier l’achat dans la douleur d’une paix confisquée par les ennemis de la nation après plus de 6 ans. Les points étaient donc divergents concernant  les points inscrits à l’ordre du jour.

Le but du président Faustin Archange Touadéra était de donner le meilleur cadeau à la nation pour que les populations vivent dans toute quiétude, les négociations ont accouché dans la douleur et le prix des sacrifices, l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine qui sera signé devant Dieu et devant les hommes le 6 Février 2019 dans la capitale centrafricaine. Erreur de croire à la sérénité des bandes armées assoiffées du sang des Centrafricains et des ressources naturelles du pays.

Pour dévoiler leur agenda caché qui avait pour but le partage du pouvoir, les groupes armés sont restés dans une posture de ni guerre et de ni paix pour traumatiser les paisibles populations et exploiter dans le noir les ressources naturelles du pays. Ainsi, les revendications vont donc changer de camp. Et comme les Centrafricains ont toujours besoin des dialogues stérile, bientôt un autre sera organisé sur le même format et les mêmes les conséquences et vivre dans l’éternel recommencement.

Après leurs actes répétitifs de violences inhumaines et de violations graves des droits humains : rackets, entraves à la libre circulation des biens et des personnes, taxes de différents types, impôts de capitation, incendie de sites des déplacés, arrestations arbitraires, séquestration, tortures, exécutions sommaires ou extrajudiciaires, conquête de nouvelles localités, les leaders des groupes armés sont récompensés après la rencontre d’Addis-Abeba occupant ainsi des postes  de responsabilité à la Présidence  la Primature et même dans les institutions républicaines.

Malgré cette promotion, il y a malheureusement certains criminels qui continuent de commettre les violations massives et systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire sur les paisibles populations des villages et villes de la République Centrafricaine en toute impunité.

Certes, de graves violations des droits humains demeurent le tronc commun entre les trois conflits  évoqués ci-dessus. Et le traitement de cette situation alarmante des trois évènements regrettables et leur prise en compte par la communauté internationale répondent à la logique d’une guerre géométrie à variable. Autre chose est d’établir un constat inquiétant de ces sombres tableaux de notre époque, une autre est de proposer des pistes de résolution pour mettre un coup d’arrêt à ces guerres barbares  qui ensanglantent notre planète et qui suscitent de fortes actions humanitaires d’ampleur.

Les FACA tombent dans les champs de bataille de nos jours et leurs cadavres sont décorés sous les yeux impuissants d’une nation victime d’un embargo qui ne s’explique pas. Les obsèques de nos vaillants soldats ont ému tous les Centrafricains et toutes les Centrafricaines; et beaucoup des compatriotes  ont versé des larmes en la mémoire de ces pauvres patriotes envoyés en guerre contre des ennemis surarmés. Pendant qu’ils meurent comme des mouches, les mercenaires criminels comme Ali Darass et ses représentants au gouvernement vivent dans l’embonpoint.

A plus 60 ans, la RCA n’a plus le temps de faire une crise de croissance mais d’affirmer sa maturité  politique pour garantir sa souveraineté nationale sous les auspices des forces onusiennes, les alliées russe et rwandaise surtout avec la bienveillante solidarité internationale, au travers de la tolérance, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale enfin retrouvées.

La RCA, loin de ressortir honorée  et continuer de figurer sur une liste macabre, aspire plutôt à la paix totale et durable en retrouvant ses vertus d’hospitalité légendaire et son caractère pacifique qui la faisaient comparer à la « Suisse Africaine. » d’une belle époque révolue si la communauté internationale avait à  cœur la vie des populations centrafricaines.

@Bienvenu ANDALLA

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