Centrafrique : L’idée d’un climat d’apaisement du pays doit tenir compte des victimes

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Bangui, le 25 oct. 21

Depuis une bonne décennie, la République centrafricaine est engluée dans une crise soporifique dont les commanditaires sont les maîtres de  ce monde. Du haut de la tribune des Nations-Unies, on dicte des leçons de morale aux dirigeants démocratiquement élus par la volonté d’un peuple, souverain. Un dialogue se pointe à l’horizon est-ce pour satisfaire les appétits des groupes armés et sacrifier une fois de plus les victimes ?

La question est posée et les réponses sont du côté des donneurs de leçons. On se souvient pour preuve que Jean-Pierre Bemba avait été condamné pour la responsabilité militaire de ses hommes qui ont commis des graves violations des droits de l’homme en République centrafricaine.

Un premier pas a été franchi avec cette condamnation par la Cour pénale internationale (CPI). Cependant, les doutes continuent de planer sur le sérieux de cette juridiction internationale car, la réparation des victimes n’est toujours pas assurée alors que les bourreaux continuent de circuler librement au vu et au su de tout le monde.

Aujourd’hui, le président de la République Faustin Archange Touadéra vient de redonner la chance à tous les Centrafricains de se retrouver autour d’une même table pour discuter de l’avenir de la nation. Cette idée, certes, a été saluée par la communauté internationale qui œuvre pour la restauration de l’autorité de l’Etat et la cohésion nationale entre les filles et fils du pays.

Le problème qui continue de se poser de nos jours est celui des victimes qui ne sont dans leurs droits surtout que les bourreaux circulent librement. Les dialogues ne peuvent apporter des solutions que si les belligérants sont sincères dans les discussions. Au cas contraires on tourne sur place et ce sont les paisibles populations qui souffrent et paient les pots cassés.

On sait que certains groupes armés dirigés par les mercenaires étrangers nagent à contre-courant de la politique du gouvernement centrafricain et de la volonté du peuple : « Au moment où on donne la chance aux groupes armés de revenir dans le processus du prochain dialogue, la question que l’on se pose est celui de savoir si le régime de Bangui s’est entouré de toutes les garanties de la sincérité des mercenaires qui savent bien qu’ils ne sont pas chez eux et qu’ils sont dans ce pays à la solde de certaines puissances occidentales et certains pays qui se disent des partenaires ? Les dialogues n’ont jamais apporté des solutions dans ce pays », a lâché une source de la société civile.

Le mal centrafricain a toujours été l’impunité. Or, on ne peut pas franchement parler de la cohésion nationale sans justice. La République centrafricaine est en arrière sur tous les plans alors que ce ne sont pas des potentialités qui manquent mais les crises militaro-politiques à répétition où les mercenaires viennent, pillent , incendient des maisons et des villages entiers et massacres les paisibles populations dans toute liberté. Le temps de la justice a sonné.

@Bienvenu ANDALLA, 

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