Centrafrique : Les auteurs des terrifiantes violations et atteintes des droits de l’Homme sont toujours dans la ligne de mire de justice

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Bangui, le 24 oct. 20

Malgré quelques enquêtes et procès ces dernières années, de nombreux auteurs des terrifiantes violations et atteintes aux droits humains perpétrées en République centrafricaine (RCA) n’ont toujours pas été déférés à la justice deux ans après l’inauguration de la Cour pénale spéciale du pays (CPS), a signalé un compatriote que notre Rédaction a rencontré.

Plusieurs groupes armés et individus jouissent de l’impunité pour les crimes de droit international, notamment des meurtres et des violences sexuelles, commis au cours des décennies de conflit en RCA.

Dans un nouveau rapport intitulé République centrafricaine que notre Rédaction a obtenue copie. « Au procès, ces chefs de guerre ont baissé la tête ». La difficile quête de justice, montre que le travail de la CPS a été entravé par des difficultés de tout genre.

C’est vrai que des milliers de civils ont été tués, violés, et plus d’un demi-million de personnes sont toujours déplacées avant l’avant l’arrivée de Touadéra au pouvoir. « Ce sont les civils qui ont été les principales victimes des vagues de violences et conflits armés de 2013 »

La création de la CPS a été une lueur d’espoir pour les victimes, mais les progrès sont lents. Dix affaires sont en cours d’instruction, et la CPS n’a pas divulgué l’identité des 21 personnes arrêtées à l’issue des investigations qu’elle a menées. Alors que des groupes armés continuent d’attaquer régulièrement des civils, il est évident que des mesures supplémentaires soient nécessaires pour mettre fin au cycle des crimes qui continue de causer tant de souffrances du peuple centrafricain.

La CPS est un tribunal hybride qui bénéficie du soutien de l’ONU et qui a pour mission d’enquêter et de mener des poursuites judiciaires, sur une période de cinq ans renouvelable, sur les crimes de droit international et les autres graves violations des droits humains perpétrés en RCA depuis janvier 2003. Son mandat est complémentaire à celui de la CPI et de ceux des tribunaux ordinaires du pays.

Au moins 21 personnes sont actuellement arrêtées dans le cadre de ces enquêtes et se trouvent actuellement en détention provisoire. Les enquêtes ont débuté en 2019 et les procès devraient s’ouvrir en 2021, mais l’opérationnalisation de la CPS se heurterait à de graves obstacles qui l’empêchent de fonctionner correctement. Lepotentielcentrafricain.com salue les mesures prises par les autorités pour combattre l’impunité, du moment où les victimes attendent toujours que justice soit rendue pour des crimes qui ont été commis.

La communauté internationale doit apporter plus de contribution financière à la CPS, afin qu’elle puisse remplir son mandat et rendre enfin justice. Le nombre de sessions criminelles organisées chaque année portent des fruits, et le nombre d’affaires qui passent en jugement est suffisant au regard du nombre de crimes perpétrés dans le pays.

Les droits des victimes à la vérité, à la justice et à des réparations ne doivent pas être négligés. Le combat contre l’impunité doit donc rester la première des priorités du régime de Touadéra.

@Bienvenu ANDALLA

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