Centrafrique : Le peuple centrafricain espère toujours sur la RUPTURE prôné par Touadéra

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Bangui, le 24 octobre 20

La Cour Pénale Spéciale (CPS) est une juridiction hybride, composée de magistrats et d’auxiliaires de justice nationaux et internationaux. Elle est surtout une forme de déconcentration de la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye. Théoriquement mis en place pour cinq ans, jusqu’en 2020, elle doit traiter les violations graves aux droits humains et au droit international humanitaire tel que les crimes de guerre ou contre l’Humanité, commis entre 2003 et 2015. Les innombrables crimes commis après 2015 sont donc exclus.

Les drames de Kaga Bandoro, de Bangassou, de Bambari, de Bria, de Paoua,  de Bangui etc…attendront une prolongation éventuelle de sa compétence temporelle. Des magistrats, d’officiers de police judiciaire et de greffiers se penchent sur les centaines de milliers de cas entrant dans la compétence de la justice. Ce ne sera pas simple devant les crimes de masse, le nombre ahurissant de criminels, souvent transfrontaliers, et les centaines de milliers de victimes.

Rappelons que la CPI, avec ses moyens importants, a mis  treize ans pour juger, en première instance, le congolais Jean-Pierre Bemba. D’ores et déjà, les organisations de la société civile et les structures religieuses se mobilisent pour recenser les éventuelles requêtes. Fin juin 2017,  il y aurait déjà plus de 10 000 requêtes, rien que pour les années 2013 et 2014. Plusieurs dizaines de milliers de requêtes sont devant la Chambre d’instruction de la CPS.

Evidemment, les déplacements des magistrats hors de Bangui sont actuellement possibles avant leur redéploiement sur toute l’étendue du territoire national. Le président Touadéra a « apporté et apportera sa pierre » pour cette reconstruction nationale. Le Chef de l’État centrafricain a également nommé des membres de la CPS qui sont dans la dynamique d’accomplissement de leurs missions. Le peuple centrafricain veut assister à la fin de l’impunité, condition sine qua non de la stabilité dans le pays.

@Hervé BINAH,

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