Bangui, le 09 janv.-23
La République centrafricaine traverse actuellement des moments difficiles suite à la crise socio-économique. La suspension d’appuis des partenaires a fait que le gouvernement éprouve des difficultés à faire face à certaines de ses charges de fonctionnement. Au regard de cette situation, n’est-il pas possible que le gouvernement prenne des mesures comme celle de réduire le train de vie des ministres afin de pallier à certaines difficultés ?
La dernière décision du gouvernement centrafricain de revoir à la hausse les prix du carburant à la pompe suite à la crise mondiale liée à la guerre en Ukraine a suscité des réactions négatives en République centrafricaine. Bien que cette décision paraît normale, le centrafricain lambda ne l’apprécie guerre parce qu’elle risque de provoquer la hausse de tous les prix des produits de premières nécessités provoquant ainsi la cherté de coût de la vie.
Nul n’ignore que le pouvoir d’achat des Centrafricains est très faible et le salaire des fonctionnaires qui n’a pas connu une augmentation depuis plusieurs années ne permet leur pas de s’arrimer avec le coup de vie qui va s’élever. Bien que les recettes publiques aient connu une augmentation grâce à l’important travail fait par la douane centrafricaine, mais cette augmentation ne sert plus au fonctionnement des institutions de la République qu’aux investissements.
Face à cette situation, pour les observateurs lucides de la vie politique il serait souhaitable que le gouvernement puisse revoir à la baisse le train de vie des ministres du gouvernement, notamment pas la baisse des émoluments et les frais de fonctionnement des ministères. C’est en raison de la conjoncture économique difficile puisque les recettes engrangées par les régies financières servent plus essentiellement aux dépenses de fonctionnement et non aux investissements.
C’est d’ailleurs un secret pour personne qu’en dépit des difficultés de trésoreries auxquelles le pays fait face, les membres du gouvernement continuent de bénéficier l’intégralité des avantages liés à leurs fonctionnement notamment un bon salaire, les « Bons Vendredi » et les bons d’essence. Ce sont ces dépenses qui prennent la grande partie des recettes intérieures de l’Etat.
La situation politique est difficile en raison de la crise, et cas de crise il faudrait une solution de crise. C’est pourquoi le gouvernement doit faire preuve d’ingéniosité pour trouver une solution appropriée à la crise au problème actuel s’il veut éviter la grogne sociale latente en Centrafrique. C’est à l’honneur des membres des membres du gouvernement car être dirigeant c’est aussi consentir de sacrifice pour le bien de son peuple.
Les autorités de la transition au Burkina Faso ont montré le bel exemple avec la décision des membres du gouvernement de transition qui ont accepté la baisse de leur salaire d’un montant de cent mille franc. Pareillement pour le Président de la transition qui a renoncé à son salaire. Ces cas de figures démontrent la grandeur de ces dirigeants qui se soucient du bien-être de leur peuple.
En outre le gouvernement peut en sus de cette réduction du train de vie des ministres, opter pour la suspension de certaines missions des ministres et autres fonctionnaires à l’extérieur du pays. Ces mesures vont concourir à désamorcer la crise qui est latente. Il revient donc au gouvernement de fait tout ce qu’il peut pour trouver une solution afin d’atténuer les effets néfastes que peut provoquer cette augmentation des prix des produits pétroliers.
@JLG
