Bangui, le 23 janv. 21
Depuis le retour en République centrafricaine de l’ex-chef d’Etat François Bozizé et surtout après l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle pour la présidentielle du 27 décembre 2020, le climat sécuritaire du pays est dans une pente qui inquiète plus d’une personne de bonne moralité. Cette situation impacte négativement de nos jours, le secteur économique du pays dont les conséquences risqueraient être catastrophiques si rien n’est fait en amont.
La solidarité mondiale doit devenir une réalité de nos jours en République centrafricaine où le gouvernement voudrait redorer l’image du pays suite aux derniers actes de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé.
Il sied de rappeler que le Centrafrique est un Etat fiscalo-douanier qui émerge avec ses maigres recettes douanières et autres dons. Malheureusement, avec la nouvelle rébellion de François Bozizé, le gouvernement ne parvient plus à collecter ses recettes intérieures avec des conséquences sur l’inflation et le bon fonctionnement des entreprises locales.
Aucun pays aussi puissant au monde ne peut évoluer uniquement avec l’aide extérieure qui, parfois est une aumône, véritable fausse caricature de la charité du simple fait que celui qui donne soumet le pays à des conditions d’éternel mendiant.
Cependant, comme gouverner, c’est prévoir, le Ministre de l’Economie et des Finances Henri-Marie Dondra a présidé dans la salle de conférence de son Département ce vendredi 22 janvier 2021, la deuxième réunion relative à la situation économique du pays dont les conséquences risqueraient impacter sur l’avenir de ce pays si rien n’est fait en amont : « La RCA risque vivre un moment difficile au plan économique et financier », a affirmé une source du ministère présente à cette réunion si importante pour le pays.
Selon cette source, le véritable problème est celui lié à l’insécurité observée ces derniers jours sur le corridor Bangui-Beloko, qui constitue la principale voie de ravitaillement du Centrafrique, ce qui inquiète l’autorité monétaire centrafricaine : même s’ « il a déjà eu des échanges avec les partenaires de la RCA sur cette question aux fins de trouver des voies et moyens permettant la reprise du trafic sur ce corridor », il n’en demeure pas moins vrai que la dissolution de ce groupe armé est une solution sine qua none pour la stabilité économique du pays.
En bon parrain de l’économie centrafricaine, le ministre Dondra n’a pas caché son inquiétude face à ce blocus empêchant non seulement la collecte des recettes intérieures de l’Etat, mais aussi crée l’inflation et met en difficulté les entreprises. D’où, ce très fort plaidoyer pour des appuis d’urgence des partenaires financiers de la RCA.
Avec la globalisation du village planétaire, la solidarité des Etats en matière économique est une voie ou du moins un passage obligé pour la stabilité économique des différents Etats. Aujourd’hui, le blocus de ce corridor n’a pas seulement des conséquences pour le Centrafrique mais aussi pour le Cameroun par où transitent les marchandises à destination de la RCA. Ce qui signifie que le plaidoyer du ministre Henri-Marie Dondra, l’argentier centrafricain est d’une importance capitale pour la santé économique de la sous-région.
@Thomson.
