Centrafrique : A quand la fin de la duplicité et le laxisme de la MINUSCA face à la CPC de François Bozizé ?

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Bangui, le 23 janv. 21

Suite à la demande des autorités centrafricaines de la transition en 2013-2014, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté une Résolution visant à déployer les casques bleus en RCA en vue de sa stabilité. Conformément  à son embargo imposé pour des raisons baroques voire injustifiées, il est fait interdiction à la RCA de se procurer des armes lourdes, sous prétexte que le pays court un grand risque si on venait à laisser la circulation libre d’armes entre les mains des hommes en tenue.

C’est ainsi que le pays est alors placé sous l’embargo des Nations-Unies. Embargo qui, à la grande surprise de tous, a été renouvelé récemment avec la dernière réunion du Conseil de sécurité tenue le 21 janvier 2020 du haut de la tribune de cette organisation internationale, gendarme du monde.  Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a donné un mandat dit robuste à la Minusca afin d’aider le gouvernement centrafricain à mettre hors d’état de nuire, toutes les forces non conventionnelles qui sèment de la panique sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Qu’en est-il de Bozizé et ses alliés politiques ?

Il est à constater que tous ses fameux mandats robustes de la Minusca ne sont pas appliqués dans les faits. A quoi servent-ils finalement ? C’est même en présence de cette Minusca que les groupes armés poussent comme des champignons comme si la RCA, appelée berceau des bantous, est devenue le berceau des mercenaires, des criminels et sanguinaires de tout genre. En n’aucun moment, la Minusca n’a fait preuve de bonne foi dans la mise en œuvre de son mandat, si ce n’est pas pour condamner les choses, en agissant comme « médecin après la mort ».

Le peuple centrafricain est toujours victime et sacrifié sur l’hôtel d’intérêt personnel et égoïste de certaines grandes puissances qui téléguident la Minusca. A ce jour, la présence des forces de la Minusca est enregistrée sur toute l’étendue du territoire centrafricain, assistant ainsi à la barbarie des groupes armés sur les populations civiles pour ne pas dire que cette force onusienne est réduite à la prise des photos sur les violations commises sur les paisibles populations sans défense.

Il est connu de tous que la Minusca est passive dans sa mission, c’est ce qui a permis aux groupes armés à violer toujours les différents accords signés, tel est le cas de l’APPR du 6 février 2019, signé entre le gouvernement et 14 groupes armés. Comme si cela ne suffisait, cette même Minusca comme d’habitude serait de mèche avec la Coalition des Patriotes pour le Changement de Bozizé qui s’excite sous ses yeux. Car, comme cette force mieux équipées, et mieux payées est dans l’impossibilité de traduire en actes son mandat sur la protection des personnes et des biens ?

Tout porte à croire que ce ne sont pas des moyens matériels de guerre qui manquent à cette. La Minusca a volontairement accepté de jouer la carte avec ces mercenaires armés pour prouver à l’opinion nationale et internationale que  l’insécurité reste tendue en RCA, pour qu’ensuite, son mandat soit à nouveau renouvelé continuellement et l’embargo maintenu.

Il est inadmissible qu’au su et au vu de la Minusca, les éléments de la CPC s’infiltrent dans la capitale. Rien n’est étonnant ! Là où se déploie une mission onusienne, les choses vont toujours de mal en pis. Que personne ne se trompe, tant que la Minusca restera dans ce pays, il n’y aura jamais la paix. La présence de la Monusco depuis 60 ans en RD Congo ne vous dit pas quelque chose ! L’essentiel que le peuple centrafricain réclame, c’est la levée totale de l’embargo  imposé par le conseil de sécurité des Nations-Unies sur la RCA pour permettre aux forces nationales d’être autonomes sur le terrain.

Avec cette crise centrafricaine, tous les pays qui ont envoyé leurs forces au sein de la MINUSCA plaident toujours pour que cela perdure, car ils tirent chacun profit. Le cas au RD Congo, Mali et autres doivent servir de leçon aux autorités centrafricaines de prendre des décisions qui s’imposent. L’insécurité centrafricaine est nourrie voire entretenue par certaines puissances, donc la Minusca ne peut que faire leur volonté et non celle du peuple centrafricain. Ne dit-on pas que la main qui donne commande ?

@Hervé BINAH,

 

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