Centrafrique : La Représentation nationale s’insurge contre les rackets des hommes en tenue sur les barrières

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Bangui, le 17 déc. 21

Ils sont postés  sur les barrières avec les armes achetés sur la sueur du contribuable centrafricain sans pour autant se soucier de l’avenir des paisibles citoyens. C’est dans ce contexte que les élus de la nation ont profité du passage du Premier ministre Henri-Marie Dondra pour exprimer au nom de la population, leur désolation.

Le passage du Premier ministre le mercredi 15 décembre 2021 à l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale restera une histoire de la reconnaissance et surtout du témoignage de la volonté de certains élus de la nation de traduire en actes et paroles, les souffrances de leurs populations qui ne font que souffrir sans qu’une solution soit prise.

Les hommes en tenue sont-ils totalement devenus des corps à billet de banque sur les barrières ? Cette question aussi banale que l’on se pose donne la chair de poule lorsqu’on sait que dans un passé récent, les populations centrafricaines du nord du sud et de l’est à l’ouest ont réclamé leurs FSI et FACA pour leur sécurité.

Aujourd’hui, à cause de l’insécurité, le régime de Bangui a renforcé la sécurité qui passe par le contrôle sans complaisance au niveau des barrières. Tout ceci dans le but de surveiller les entrées et sorties de ceux qui viennent dans ce pays.

Cependant, cette initiative pourtant salutaire pour la paix et la stabilité du pays devient à son comble quand ceux qui ont juré de porter la tenue de la nation et œuvrer pour la sécurisation du territoire deviennent les bourreaux de la population laquelle, ils se disent servir : « C’est une grande déception lorsqu’on regarde de nos jours ce qui se passe sur nos barrières. Les hommes en tenue que ce soit la police, la gendarmerie ou les éléments des Eaux et forêts c’est bonnet-blanc, blanc-bonnet. Tous n’ont pour devise que les billets de banque même lorsqu’on dispose de tous les papiers, on doit remplir ce qu’ils appellent formalité », a lâché un élu de la nation lors de l’interpellation du Premier ministre.

Les souffrances de la population centrafricaine se multiplient sur plusieurs formats sans que les solutions soient prises d’une manière satisfaisante. Le président de la République a rappelé, il y a un passé récent, que la discipline et le professionnalisme doivent caractériser les porteurs de tenue qui sont au service de la nation. Ainsi, ils doivent être un exemple dans l’exercice de leur noble métier. Les élus de la nation ne comprennent pas pourquoi un tel comportement qui n’honore d’ailleurs pas ceux qui ont juré devant le drapeau de la nation de servir le pays avec toute loyauté.

C’est ainsi que dans cette quête d’argent pour l’argent, nos vaillants hommes en tenue se laissent souvent prendre par les malfrats qui s’infiltrent dans le pays moyennant la proposition des billets de la BEAC.

Le problème dans ce contexte est l’augmentation des prix importés qui doivent passer par le port autonome de Douala : « Ce sont les pauvres consommations qui sont les premières victimes. Avec les tracasseries routières dominées par les rackets, les commerçants sont obligés d’augmenter les prix de leurs produits. Il faut une bonne moralisation des hommes qui sont affectés sur les barrières car, ils y sont pour la sécurisation de la patrie et non pour se faire payer car, ils sont pris en charge par le gouvernement et par conséquent, ne doivent toujours pas croire que la chèvre mange là où elle est attachée. Et même si le cas, ils doivent comprendre que la chèvre a été mordue par le serpent là où elle était attachée »

Le problème qui se pose dans ce contexte n’est autre que la mauvaise gestion des Primes d’alimentation allouées à ces compatriotes qui ont quitté leurs familles, dormir à la belle étoile pour la patrie. Malheureusement, ces primes ne respectent jamais la destination au point où ces hommes en tenue sont obligés de se faire payer eux-mêmes.

Les Centrafricains ne doivent toujours pas continuer à payer le prix des errements de ceux qui se disent détenteurs du titre foncier centrafricain. Les hommes en tenue ont une lourde et noble mission à respecter, ils ne doivent pas se transformer en bourreaux de la nation afin de ne pas rendre plus complexe cette crise soporifique.

@BIENVENU ANDALLA, 

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