Beijing, le 06 mai 24
J’avais suivi avec beaucoup d’intérêt la conférence de Ding Yfang dont le contenu m’a permis d’avoir une perception claire des idéologies politiques et de gouvernance sous le prisme des regroupements des Etats par alliance ou par des courants de pensée. Selon les Occidentaux et leurs grands alliés les Américains, le monde actuel serait bipolaire c’est-à-dire divisé entre une coalition des démocraties et une alliance des pays autoritaires, qu’ils qualifient de l’Est global, par opposition au Sud global et l’Occident.
Pour la République populaire de Chine, si j’ai bien compris, à travers la communication de Ding Yfang, elle a expérimenté une démocratie introduite en Chine au moment du renversement de la dernière dynastie Qing en 1911. Puis, la démocratie fut successivement utilisée comme instrument politique par des partis politiques pour combattre leur adversaires politiques, jusqu’à la dernière guerre civile entre le parti communiste chinois et le Guomintang.
Après, la Chine a pris un autre chemin qui est celui de la réforme et de l’ouverture. Il s’agit pour les dirigeants chinois de développer un meilleur modèle de gouvernance où les dirigeants sont ouverts d’esprit, courtois et capable d’écouter différentes opinions. C’est dire que les chinois peuvent exprimer leurs opinions sans être inquiétés, peuvent exprimer leurs exigences aux dirigeants et même espérer que les dirigeants puissent les orienter dans leur développement. C’est ce système chinois qu’il qualifie de démocratie du processus total contrairement à la démocratie électorale.
Ce qui est sûr, il s’agit d’un débat d’écoles qui relève des sciences politiques où chacun est appelé à défendre sa chapelle. Si les Occidentaux et leurs alliés américains se targuent d’une démocratie qui donne une ouverture à la croissance économique sur le modèle capitaliste, la Chine se soucie de la participation du peuple.
En définitive, la démocratie participative et la démocratie délibérative sont des processus qui permettent aux gens d’exprimer davantage d’opinions dans le processus décisionnel. Ce qui est évident dans tout système politique et de gouvernance, il faut mettre en premier l’intérêt du peuple tout en mettant le peuple au centre de toutes décisions. Si aujourd’hui la Chine a pu atteindre un niveau de développement qui fait d’elle une grande puissance mondiale, c’est que ses dirigeants ont su constituer un système basé sur la communauté du destin qui a amené le peuple à s’unir par le biais du Parti communiste chinois. C’est un modèle politique qui peut être expérimenté par les pays sous développé comme ceux d’Afrique pour afin de prendre le train du développement.
@PBM
