Bangui, le 13 nov. 23
Une NATION est une grande communauté humaine installée sur un même territoire, qui possède une unité historique, linguistique, culturelle et économique et dispose d’une souveraineté. Cette souveraineté se confirme par l’existence d’un Etat investi d’un pouvoir suprême qui implique l’exclusivité de sa compétence sur le territoire national, son indépendance internationale où il n’est limité que par ses propres engagements. Des engagements issus des Traités, des conventions et des accords divers.
Compte tenu de cette compétence exclusive et de son plein pouvoir, l’Etat centrafricain est libre de tisser des relations d’amitié et de coopération avec d’autres nations afin d’en tirer des bénéfices au profit de la nation. C’est sur cette base que La République Centrafricaine cherche à diversifier ses relations bilatérales ou multilatérales avec d’autres pays dans le cadre de la coopération militaire, sécuritaire, économique et dans divers secteurs.
Malheureusement, cette souveraineté qui confère à notre nation la liberté en tant qu’Etat pour tisser des relations avec d’autres Etats dans le cadre d’un partenariat gagnant gagnant est parfois compromise par des manœuvres sournoises et déstabilisatrices des anciennes puissances colonisatrices. Et ce, souvent avec la complicité de certains compatriotes qui privilégient leurs propres intérêts au détriment du peuple.
La République Centrafricaine, notre cher et beau pays en partage, est une nation constituée d’un territoire avec une superficie de 623 000 Kms², d’un peuple uni bien que pluriethnique avec le « Sango » comme langue commune et d’un Etat dont la seule source de légitimité pour l’accès au pouvoir suprême est le suffrage universel.
Quel désespoir aujourd’hui de voir notre nation en proie à la division alors que le père fondateur de la nation centrafricaine, Feu Barthélemy Boganda, avait recommandé l’UNITE comme la toute première condition de notre existence et contenue dans la devise de notre pays. Pour des intérêts partisans et égoïstes, nous avons mis cette nation à rudes épreuves et en proie à des cycles de crises militaro-politiques à répétions. Des filles et fils de cette nation se sont érigés en convoyeurs des hordes des mercenaires et autres bandits mal famés qui sont venus détruire le pays et notre unité jadis bien construite. A certaines époques, une classe d’oligarques, propulsés sur les fonds baptismaux à la faveur des détours ubuesques d’accès au pouvoir de l’Etat, ont fait de la gestion familiale, clanique et patrimoniale leur mode de gouvernance du pouvoir et de la gestion de la chose publique favorisant ainsi un sentiment collectif de repli sur soi, source de tensions et de conflits dans notre pays.
Dans sa vision politique, Professeur Faustin Archange Touadera, Président de la République, Chef de l’Etat se veut garant de l’unité nationale et multiplie des efforts en faveur de la paix en privilégiant le dialogue avec toutes les composantes ou forces vives de la nation centrafricaine et même avec les ennemis de la République qui ont volontairement pris les armes pour des raisons inavouées. J’en veux pour preuve la tenue du Forum de Bangui et du Dialogue Républicain, la signature de l’APPR-RCA et la Feuille de Route de Luanda etc… Malgré cet engagement au plus haut sommet de l’Etat, des compatriotes et même certains qui sont dans le sérail du pouvoir naviguent à contre-courant des efforts fournis pour la reconstruction de notre nation et tournent le dos à cette vision politique salvatrice simplement parce qu’ils trouvent leurs intérêts personnels en divisant la nation et en disloquant l’unité nationale.
La République Centrafricaine est classée 154ème pays au rang mondial et l’un des pays les plus pauvres alors qu’elle dispose de tous les atouts qui lui auraient permis de hisser son économie sur les rampes de lancement pour se propulser vers le cosmos des pays nantis. Pour y arriver, nous tous, filles et fils de cette nation devons ensemble nous serrer les coudes pour faire front commun et barrer la route aux manœuvres diaboliques des marchands d’illusions et des colporteurs des cassandres qui veulent mettre la nation à genoux en nous divisant et en affaiblissant le pouvoir de Touadera.
Consolidons notre unité pour constituer une nation forte afin de donner plus de visibilité à notre existence en tant que centrafricain digne et fier de son pays.
@A.BAKIKI
