UN 12ème BATAILLON D’INFANTERIE TERRITORIAL POUR RENFORCER LES FACA

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Bangui, le 24 mai 23

La restructuration de l’armée centrafricaine est en marche. Le 12ème Bataillon d’infanterie territorial (BIT 12) vient d’être créé par décret présidentiel. Ce nouveau bataillon vient de voir le jour quelques jours après la dotation en avions de chasse de la part de la Fédération de la Russie. Notre armée s’agrandie et s’affermie en même temps. Aussi, sa restructuration par des nominations et des sanctions se poursuit.

En quelques années, le nombre de bataillons d’infanterie de l’armée centrafricaine a doublé, passant de 6 à 12. Le 12ème bataillon, placé sous les ordres du chef de bataillon Hervé Roumon et du lieutenant Guy Alain Koyangbo, vient de voir le jour par décret, ce 19 mai. La création de ce nouveau corps intervient dans un contexte de réforme tendant à augmenter sensiblement l’effectif des troupes ; mais aussi et surtout à les équiper avec les moyens létaux susceptibles de faire face aux défis qui s’imposent à elles.

C’est dans ce contexte bien entendu que l’armée centrafricaine a reçu, il y a quelques jours, des avions de chasse. Une dotation de la Fédération de Russie, dans le cadre de l’accord de défense, signé en 2017 entre les deux pays. Ainsi, l’armée continue sa marche vers la refondation malgré quelques contrastes.  Notamment, l’embargo qui continue de priver l’Etat des armes indispensables, moyens de garantir sa souveraineté. Dans la foulé et pour galvaniser les troupes, le Haut commandement militaire a promu, à titre exceptionnel, un officier subalterne ayant fait acte de bravoure à Tiringoulou dans le Nord-est du pays. Il s’agit du sous-lieutenant Marius Urbain Kogbagbo, désormais lieutenant plein.

Cependant l’augmentation sensible de l’effectif des troupes n’est pas synonyme de sécurité retrouvée sur l’ensemble du territoire. Les Forces armées centrafricaines continuent de faire face aux foyers de tension à l’intérieur du pays. Et ce, malgré les soutiens extérieurs de la Russie, du Rwanda voire de la Minusca. L’accroissement des bataillons entrainent aussi l’ajustement de la loi de programmation militaire. Laquelle doit prendre en compte les besoins logistiques des troupes, tout en réglant l’épineuse problématique de la prime globale d’alimentation (PGA) qui fragilise l’élan des troupes sur le terrain.

Du moins, le désordre qui sévissait dans cette armée, commence à avoir un début de solution. Cette armée dans les rangs duquel, il y avait des brebis galeuses, commence à voir la discipline y régner. C’est dans ce soucis que le ministre de la Défense et de la restructuration de l’armée, a pris sur lui, de rappeler à l’ordre ceux qui croient que l’armée est encore une armoire à cafards. Les indisciplinés ont été sanctionnés et les plus méritants ont été promus. C’est pour faire de la grande muette, une armée professionnelle et disciplinée. Il va sans dire qu’une armée indisciplinée, ne peut être efficace. C’est pourquoi, le ministre Bireau est entré en guerre contre les déserteurs et les indisciplinés.

Ce n’est que dans la logique de la discipline que notre armée peut sortir de son ornière et assurer la mission régalienne qui est la tienne. Si notre armée grandit en nombre et en matériels, elle doit aussi s’affermir dans le domaine de la discipline. Le maître mot de l’armée c’est la discipline. Avec ces décrets qui créent le BIT 12, qui sanctionnent les soldats et officiers indélicats, qui avancent en échelons les militaires efficaces, le gouvernement entend donner un signal fort aux nouvelles recrues qui viennent d’intégrer les Forces armées centrafricaines (FACA). Bon vent à notre armée pour que survive la République centrafricaine.

@Pierre GBOKOCHE

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