RCA : LES MINISTRES ONT INTERETS A SE METTRE AU PAS POUR RELEVER LES GRANDS DEFIS DE L’HEURE

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Bangui, le 05 janvier 23

Plus de deux ans après sa brillante réélection à la magistrature suprême de l’Etat, le Président de la République Faustin Archange Touadera a inscrit au cœur de ses actions politiques, la question du développement du pays. Pendant que ce dernier s’investisse avec un engagement ferme pour le relèvement de son pays, certains membres du gouvernement sensés l’accompagner dans sa lourde tâche ne semblent pas se donner corps et à âme pour donner des résultats satisfaisants aux différentes missions qui leur sont confiées.

Toutes les différentes personnalités nommées dans le gouvernement suite à la brillante réélection du Président Faustin Archange Touadera pour un second quinquennat ont gardé encore leurs portefeuilles ministériels. Dans le souci de la stabilité des institutions de la République les hautes autorités dirigeantes ont jugé opportun de ne pas procéder chaque fois à des réaménagements techniques ou à un remaniement gouvernemental.

C’est bien le cas des actuels membres du gouvernement qui sont tous restés en postes en dépit du fait qu’il y a eu changement à la tête du gouvernement avec l’arrivée de l’actuel Chef du gouvernement Félix Moloua nommé à la place de l’ancien Premier ministre Henri-Marie Dondra. L’on voit clairement à travers la méthode du Président de la République Faustin Archange Touadera le souci pour que ces ministres puissent produire des résultats à termes. Et donc pour le Président de a République, il faudrait laisser un temps matériel à ces ministres afin de leur permettre de faire leurs preuves.

Mais bien avant cela concernant ces deux gouvernements successifs du second quinquennat, les deux têtes de l’exécutif notamment le Président de la République et les deux Premiers ministres successifs ont décidé d’organiser le séminaire gouvernemental afin de permettre à leurs ministres de s’imprégner de leurs nouvelles fonctions ministérielles. Il s’agit pour les deux têtes de l’exécutif, une manière de mettre les membres du gouvernement dans le bain de leurs missions.

A l’issue de ce séminaire du gouvernement, les lettres de mission ont été données à chaque membre du gouvernement. Lesquelles lettres de mission définissent clairement ce que le pouvoir attend d’eux en termes de tâches à effectuer concernant chaque département ministériel. Pour le Président de la République ce sont des actions qui consisteront à répondre aux attentes de la population centrafricaine qui a replacé sa confiance en lui en le réélisant pour un second mandat.

Mais après plusieurs mois au sein de ces gouvernements, force est de constater que la plupart des ministres ne sont pas à la hauteur des missions qui leur ont été confiées. Certains ministres ne semblent pas être disposés à jouer leurs partitions dans cette action gouvernementale. Ceux-là brillent par leur absentéisme chronique à leurs cabinets et préfèrent s’occuper de leurs propres affaires que celle du gouvernement. D’autres par contre, s’adonnent aux détournements des deniers publics, soit ils usent de leurs positions de ministres de la République pour arnaquer certains hommes d’affaires et certains potentiels investisseurs en recherche d’espace pour exercer leurs activités.

Du coup il y a une situation de sabotage de l’action du gouvernement qui ne dit pas son nom. Les attentes de la population centrafricaine ne sont pas prises en compte par certains de ces ministres qui n’assument pas convenablement les responsabilités qui sont les leurs. C’est à se demander si les actions de chaque membre du gouvernement sont vraiment évaluées. Et pourtant lors de la clôture du séminaire gouvernemental, le Président de la République a pris le soin d’indiquer clairement aux ministres qu’ils devraient être évalués périodiquement.

L’on se demande où en sommes-nous avec l’évaluation de ces membres du gouvernement ? Pire certains qui se sont rendus coupables de certains actes préjudiciables ne sont pas jusque-là inquiétés et continuent de se la couler douce comme s’ils se croient tout permis. D’autres ne veulent pas rendre compte de leur gestion devant les députés de la nation qui sont sensés contrôler leurs actions en refusant de déférer aux interpellations.

Alors que le gouvernement a mis en place une cellule de suivi des actions du gouvernement, les ministres se permettent de ne faire qu’à leur tête. Comment cela peut être possible surtout qu’ils ont reçu des missions bien définies à accomplir ?

Une situation très embarrassante pour le régime du Président Touadera en proie en toute sorte de difficultés. Aujourd’hui il est secret pour personne que le régime est totalement asphyxié par les partenaires multilatéraux qui ont suspendu leurs différents appuis à l’endroit du gouvernement centrafricain. Par-dessus tout, certains compatriotes aigris ne cessent de lancer des appels à la déstabilisation du pays comme pour ternir l’image du régime en place.

Au demeurant, l’année de 2023 qui vient de commencer se révèle être celle de tous les dangers avec les grands défis qui attendent le régime de Touadera notamment l’organisation des élections locales et le référendum constitutionnel réclamés par les populations centrafricaines dans leur majorité. Il serait donc souhaitable que le Président de la République puisse s’appuyer sur des hommes à poigne pour relever les défis d’où un remaniement gouvernement s’impose.

@Herman THEMONA

 

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