Bangui, le 03 aout 22
La dernière crise militaro-politique la plus meurtrière que la République centrafricaine a connue au début des années 2012 l’a plongée dans les abysses les plus profonds. On dirait qu’il s’agit d’une catastrophe qui a détruit tous les fondements de ce pays devenu une ruine de l’âme. Mais depuis le retour à la légalité constitutionnelle marqué par l’élection du Président Touadera, l’espoir est de nos jours permis.
On apprend toujours de ses erreurs dit-on, c‘est ce que semble comprendre les dirigeants actuels de la République centrafricaine en prenant la mesure des tâches qui leur incombent. L’année 2012 a été pour les Centrafricains, le début de la descente aux enfers de leur riche et beau pays.
A l’origine les errements de gouvernance des anciens régimes ont constitué l’élément déclencheur de cette crise militaro-sécuritaire a plusieurs facettes. La politique de clanisme basé sur l’exclusion, le népotisme le régionalisme et le tribalisme qui se faisait par le rejet de certaines communautés, a été la cause de la révolte de celles-ci et a conduit à une rebellions armée dénommée la Seleka qui avait fini par emporter telle une feuille morte, le régime du Général d’opérette François Bozizé.
Le comble est que malgré leur avènement au pouvoir par effraction, ces enturbannés n’ayant pas de projet de société clair, se sont livré à des actes criminels tels que le pillage des biens, la destruction des habitations et des tueries à grande échelle. Autant dire que c’était une escalade de violences inouïes à laquelle le peuple centrafricain a assisté.
Cette situation n’a pas été sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’Etat. Le pays était mis en coupe réglée, l’administration était devenue quasi-inexistante, l’armée a disparu, disons que le pays était mis sens dessus-dessous. Le reste passe de commentaire car le peuple centrafricain sait dans quelle condition le pays se trouvait quand on avait contraint à la démission les principaux dirigeants qui n’avaient rien fait et qui ont laissé faire.
L’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat marquée par le retour à l’ordre constitutionnelle a suscité beaucoup d’espoir, gage du développement socio-économique durable. Durant son premier mandant, le Président Touadera « l’homme de la paix » à travers sa politique de la main tendue à toutes et à tous, s’est mis au-dessus de la mêlée, de la politique politicienne, partisane, égoïste pour construire la RCA ravagée, détruite et pillée par les ennemis de la paix, de la sécurité, de la démocratie et du développement.
Le plan de Relèvement et de Consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA) offre un cadre idéal et approprié pour la reconstruction de toute la République et pour la relance effective de son économie nationale.
Les actions politiques réalistes du Président Touadera sont visibles sur l’ensemble du territoire national et dans les domaines actifs de la vie nationale. Ce qui fait qu’il n’est pas étonnant que le peuple centrafricain ait renouvelé sa confiance à lui, en le réélisant dès le premier tour de la présidentielle du 27 Décembre 2020 pour deuxième mandat. C’est pour lui permettre de continuer et de parfaire ses actions politiques salvatrices pour la RCA et son peuple.
Force est de constater que les ennemis de la République, de véritables pêcheurs en eau trouble, des marchands d’illusions à la solde de la France, ancienne puissance coloniale sont déterminés à mettre les bâtons dans les roues du régime du Président Touadera. Il s’agit notamment de la Coalition des Patriotes pour le Changement du Général d’opérette François Bozizé et certains opposants en mal de posture. Mais c’est peine perdue surtout le soutien sans faille du peuple centrafricain à son Président ne pourrait pas arrêter la marche vers le changement amorcé par ce dernier.
@Jacques KOSSINGOU
