Bangui, le 18 novembre 22
L’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat a marqué la fin de la transition politique et l’ouverture d’une nouvelle ère pour la reconstruction de l’économie nationale fragilisée par plusieurs années de crises militaro-politiques. La mise en place des institutions de la République qui s’en était suivie constitue une étape majeure aussi bien pour la relance économique que pour l’instauration de la paix durable.
Avec l’appui des partenaires au développement, le gouvernement de l’époque avait élaboré son plan « Relèvement et de la Consolidation de la Paix », lequel a donné des orientations stratégiques à la mise en œuvre conformément à la vision politique du Président de la République Faustin Archange Touadera.
Conscient des défis à relever, le Président Touadera a donc donné de grandes orientations à son gouvernement en vue de mener des actions tendant au redressement socio-économique. Ces orientations ont été traduites en lettres de mission adressées à tous les départements ministériels dont celui des finances et du budget considéré comme la colonne vertébrale du pays. Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de guerre ?
Ainsi, prenant à bras-le-corps la mission à lui confiée par le Président de la République, Hervé Ndoba, ministre des finances et du budget en commun accord avec le gouvernement, a axé sa stratégie de viabilité des finances publiques sur certains points dont celui de la revitalisation des recettes intérieures. Ces mesures ont pour objectif d’accroitre significativement le revenu intérieur.
Pour cela, des actions d’envergures ont été mises en œuvre entre autres la sécurisation du corridor Bangui-Douala, principale voie de ravitaillement du pays par la mise en place de la brigade économique pour le convoyage des marchandises, la rationalisation des exonérations et de leurs conditions d’octroi pour limiter les exonérations aux dispositions légales.
La mise en œuvre de ces reformes a eu des impacts positifs sur les recettes intérieures qui se sont véritablement accrues. Satisfait du travail abattu par ses collaborateurs, notamment les performances en recettes douanières, le ministre Hervé Ndoba a profité de son séjour à Bouar à l’occasion de la célébration en différé de la Journal Mondiale de l’Alimentation pour rameuter les douaniers de la frontière tout en profitant pour toucher du doigt les conditions de travail de ces derniers.
Une initiative louable de la part du ministre des finances et du budget Hervé Ndoba qui contribuera à la mobilisation des recettes intérieures. Car nul n’est sans ignorer que depuis la décision de certaines institutions financières internationales de suspendre leurs aides à l’endroit de la République centrafricaine partenaires techniques financiers comme la France de suspendre ses aides budgétaires, il apparaît plus qu’impérieux que le gouvernement centrafricain puisse compter sur les propres recettes pour faire face aux dépenses régaliennes.
Ainsi, les agents des régies financières doivent s’armer de l’esprit patriotique et doubler d’efforts dans la mobilisation des recettes fiscalo-douanières tout en laissant la prévarication, le vol et tous les maux qui freinent souvent la mobilisation des recettes intérieures. C’est la seule solution qui va permettre au pays d’échapper à la crise latente.
@Bienvenu ANDALLA
