La République centrafricaine revient de loin avec la plus grande crise militaro-politique qui l’a frappée avec l’avènement de la coalition rebelle Seleka au pouvoir en 2013. Cette situation apocalyptique à laquelle le pays a fait face, l’a impacté négativement au point d’affecter le vivre ensemble. Il a donc fallu attendre le retour à la légalité constitutionnelle avec l’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat pour que le pays se relève. A-t-on déjà tourné cette page sombre ?
La République centrafricaine se relève peu à peu de la crise la plus meurtrière de son histoire engendrée par l’avènement de la nébuleuse Séléka en 2013. Une malheureuse parenthèse qui est restée dans l’inconscient des Centrafricains, victimes de cette impasse imparable. Le pays était mis sens dessus-dessous. Autant dire qu’il a frôle sa disparition de la carte du continent.
Cette sanglante crise a mis aux prises une kyrielle des groupes armés qui ont mis le pays en coupe réglée. Tous les fondements de la République centrafricaine ont été totalement détruits, la laissant ainsi en lambeaux. N’eut été l’intervention de la communauté internationale, on aurait parlé de ce pays au chapitre nécrologique.
Une majeure de la population a été décimée, l’armée a été complètement détruite et son territoire était quasiment occupé par les forces du mal. Il faudrait dire que la Centrafrique n’était qu’un Etat fantôme d’autant plus qu’elle ne disposait pas les trois éléments constitutifs d’un Etat digne de ce nom. Cette situation de non-Etat a perdu plusieurs années avec une transition chancelante qui n’a pas amélioré les conditions des Centrafricains.
Le retour à la légalité constitutionnelle marquée par l’élection du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat a été un tournant décisif dans l’histoire de la Centrafrique. Son leadership clairvoyant a permis au pays de redorer son blason. Aussi accéder au pouvoir de l’Etat, le Chef de l’Etat a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour du monde afin de parler de ce pays en proie à des violences inouïes.
Son plaidoyer devant les bailleurs de fonds lors de la table ronde de Bruxelles en 2018 a permis de mobiliser d’importantes ressources financières grâce au Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA) présenté et défendu par son gouvernement. Tout en œuvrant d’arrache-pied pour la reconstruction du pays tombé dans l’ornière, le Président de la République a entrepris la reconstruction d’une armée républicaine pour la rendre opérationnelle.
Ainsi le Président de la République a pris l’option de faire de l’armée centrafricaine, une armée de garnison avec la création de des régions militaires sur toute l’étendue du territoire centrafricain. C’est donc la nouvelle approche des autorités centrafricaines de rapprocher les forces de défense et de sécurité des différents théâtres d’insécurité dans le pays.
Grâce à cette vision du Président de la République, les Faca ont repris leur mission régalienne qui est celle d’assurer la protection des personnes et des biens et de défendre l’intégrité du territoire. C’est ainsi que dans le sillage de cette mission, les forces de défense et de sécurité ont renforcé le contrôle des frontières centrafricaines contre les menaces asymétriques et la cybercriminalité transfrontalières, la prolifération des armes, le blanchiment d’argent, le terrorisme et la traite des humains.
Eu égard à la déliquescence de l’armée avec l’avènement de la Seleka, le Président de la République a instruit son gouvernement d’assainir des effectifs tout en veillant au changement de comportement afin d’avoir des soldats aptes à accomplir les missions qui leur sont dévolues.
En dépit des avancées significatives réalisées par le gouvernement centrafricain sous l’impulsion du Président Touadera, les ennemis de la paix et ceux qui œuvrent pour replonger le pays dans les abysses ont cru nécessaire de faire venir des rebelles de la CPC avec à leur têtes, l’ancien Président Bozizé afin de saper tous les efforts de la refondation du pays.
Mais en grand défenseur de son pays le Président Touadera n’a pas laissé faire ces ennemis de la République. C’est ainsi que les Faca avec l’appui des forces alliées Russes et Rwandais ont mis hors d’état de nuire ces rebelles, tout en reconquérant 80 % du territoire centrafricain jadis occupé par les groupes armés. Cette campagne de libération du pays a permis aux Centrafricains d’avoir un tant soit peu la quiétude et connaître l’accalmie.
Le moins qu’on puisse est qu’après cette foudroyante riposte contre les positions des rebelles de la CPC, plusieurs d’entre eux se sont réfugiés dans la brousse et opèrent dorénavant comme des coupeurs de route avec des attaques sporadiques contre la paisible population. Devant cette situation une vaste campagne de pacification de l’ensemble du territoire centrafricain s’impose afin que le pays retrouve définitivement la stabilité.
@JLG
