METTONS DE COTE NOS DISSENSIONS ET BARRONS LA ROUTE AUX FOSSOYEURS DE LA REPUBLIQUE

0

Bangui, le 23 juillet 23

Les différentes assises en Centrafrique prônent et privilégient le dialogue comme mode de règlement de tous nos problèmes et différends d’où qu’ils viennent ou proviennent. Ce faisant, c’est pour bannir et interdire à jamais l’usage de la force, c’est-à-dire des armes. Malheureusement pour nous les Centrafricains, ces recommandations fortes ne sont pas respectées et les groupes armés continuent de pulluler comme des champignons pour les raisons que nous connaissons tous. Certains pays occidentaux ne veulent pas lâcher ou bien laisser libre la République centrafricaine jouir entièrement de sa souveraineté.

Aujourd’hui, les groupes armés sont devenus un fonds de commerce pour les criminels que sont les chefs de guerre et leurs complices qui ne font que les financer ou les entretenir. Même ceux qui ont abandonné les armes et qui sont au gouvernement, ceux dont les groupes ont été dissouts et qui pensent qu’ils ont échappé à la justice. Ce qui est faux car, c’est au nom de la paix que ces compris contre nature, le plus souvent initiés par nos bourreaux, ont permis à ces criminels qui ont les mains pleines du sang des Centrafricains, d’être aux affaires. Aujourd’hui, nous assistons au fait que des « faibles » qui savent pertinemment qu’ils n’ont pas une bonne prestation et qu’ils ne peuvent être élu comme chef de quartier, maire, député ou Président de la République.

Ce sont ceux-là qui s’associent avec les mercenaires étrangers et des puissances étrangères lugubres pour œuvrer constamment à la déstabilisation de la République centrafricaine. Ce sont des éléments issus de ces groupes armés qui ont leurs représentants au gouvernement ou non, qui bénéficient et jouissent des efforts du contribuable centrafricain. Malheureusement, ils continuer à assassiner, à piller, à kidnapper, à détruire les symboles de l’Etat et à s’en prendre aux FACA. Cela est inadmissible ! Il est question aujourd’hui, pour nous les Centrafricains, de revoir notre copie en matière de paix. De voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché sans fausse honte et de revenir aux bons sentiments.

Si le dialogue entre Centrafricains n’a pas marché, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ce n’est qu’en faisant un diagnostic objectif et sans passion que nous pouvons sortir de notre cécité pour voir la réalité en face et trouver les bonnes solutions. Faire la paix des braves n’a jamais été facile. Il faut beaucoup de courage et de détermination de la part des uns et des autres. Mais surtout, il faut toujours garder à l’esprit, l’intérêt général, celui du peuple centrafricain. Se surmonter pour ne pas tomber dans de petites considérations ou « les pièges qui nous font tourner en rond » comme l’avait dit le défunt Président André Kolingba. Il est aberrant aujourd’hui de constater que certaines hautes personnalités ne se parlent pas pour de petites considérations qu’elles peuvent bien surmonter. Mais comment voulons nous accéder à une paix durable si nous ne voulons pas nous parler pour barrer la route aux ennemis de la paix qui créent les groupes armés et les entretiennent ?

Les fossoyeurs de la République sont clairement identifiés et, il est facile pour nous de les bouter hors de notre pays. Ce qui nous empêche de le faire, c’est notre égoïsme et notre haine de l’autre. Il suffit de nous asseoir ensemble autour d’une table pour faire la part des choses. Faire la part des choses veut dire que ce qui ne sont pas avec nous, sont nos ennemis. Et ainsi, nous pouvons prendre une position unique pour dénoncer haut et fort, les agissements criminels des uns et des autres et demander leur cessation. Mettons de côté nos dissensions et barrons la route aux fossoyeurs de la République.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.