Les urgences qui attendent TOUADERA a l’entame de cette 7ème République

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Bangui, le 09 septembre 23

En République centrafricaine, c’est à l’imparfait de l’indicatif qu’on évoquera désormais la question de 6ème République, puisque les Centrafricains ont eux-mêmes mis sur orbite en lui confiant le statut de 7ème République à travers la promulgation de la nouvelle Constitution par le président Faustin Archange Touadéra.

Le destin aura donc voulu que la RCA qui a eu des parcours troubles en politique, quitte définitivement, selon le souhait de tout le monde, cette situation par la grande porte, avec en sus, l’image pathétique d’un Chef de l’Etat qui est à la tête du pays. Cela, en renforçant la démocratie pour que son pays ait le développement durable dans tous les domaines.

Touadéra au pouvoir avec la confiance de ses compatriotes, a clairement indiqué qu’une nouvelle ère ne s’ouvre pas pour les fossoyeurs de la République, mais pour ceux qui s’engagent réellement pour la cause de leur pays. Les Centrafricains attendent alors avec cette 7ème République, est véritablement un don de Dieu comme ils pensent, de venir déclencher les vraies actions pour la stabilité économique, politique, sociale et culturelle de la RCA.

La coopération diplomatique, l’intégration régionale, la sécurité, le renforcement économique, la réponse aux problèmes sociaux, l’émancipation de la femme, la prise en compte des problèmes de la jeunesse, sont les principales préoccupations de l’heure quand Touadéra dit vouloir assainir le milieu politique infesté de passe-droits et autres pratiques honteuses longtemps déplorées.

Car, en dépit du discours de Touadéra a priori rassurant, relayé abondamment sur les ondes et dans les journaux de la place, les Centrafricains doivent suivre les choses à la loupe pour éviter que l’élan de la démocratie actuelle, ne se transforme in fine en un simple retour en piste des autres régimes précédents vomis par la majorité des populations.

La prudence et la vigilance sont d’autant plus de mise que dans son discours du 30 août dernier, Touadéra a certes averti les ennemis de la République, mais il a aussi et surtout, insisté sur le fait que la place y est pour tous les Centrafricains, sauf ceux qui manigancent contre l’intérêt national. Le glissement sémantique est d’importance, et conforte la position de ceux qui pensent que l’action du président Touadéra à la tête du pays, est davantage une entourloupe pour une redistribution des cartes au sein de la famille politique et même ethnique. Plus qu’une œuvre de salubrité publique pour débarrasser le pays de toutes les tares de la démocratie et de toutes les scories de la gouvernance politique et économique.

Et ce n’est pas seulement ce discours d’après la promulgation de la nouvelle Constitution, sans doute sous l’audition admirative des Centrafricains, qui devra suffire à rassurer les Centrafricains. Mais, les résultats qui devront être à la hauteur ou à la taille des attentes. Certes, c’est le terrain qui commande.

Les plus sceptiques sont à chercher dans le camp de l’opposition et notamment le BRDC et sa branche rebelle de la CPC. Ces deux plateformes des criminels politiques, se sont prononcées sur cette question de la 7ème République. Leurs différents appels et messages d’intoxication en disent long. Ces appels seront malheureusement inaudibles, et on va fatalement assister, dans les jours à venir, à l’application des paragraphes et articles de la nouvelle Constitution, en commençant par la mise en place d’un nouveau gouvernement, avec probablement la participation des jeunes et des femmes. Une Constitution imposable à tous d’ailleurs !

En l’espèce, c’est le terrain qui commande avec le vœu du peuple et, les pauvres opposants politiques, risquent de voir leur écurie se dégarnir. Du moins, si l’on s’en tient au bruit des sabots des « chevaux de Troie » qui se dirigeraient à vive allure vers la prairie de Touadéra, prêts à faire face aux maux de l’opposition qui n’aime pas de la stabilité du pays.

Et l’on espère que le président Touadéra qui suit les traces du feu président fondateur, Barthelemy Boganda et non celles des marionnettes de l’Occident qui est entré au Panthéon de l’histoire politique tout comme certains présidents panafricanistes, en remettant la RCA sur les rails de la démocratie et du développement. C’est vrai qu’on doit donner à Touadéra l’espoir de l’application de ses propos, mais ne lui faisons pas pour autant un procès d’intention de se maintenir au pouvoir comme certains le pensent.

Car, il pourrait agréablement surprendre en faisant honneur au serment qu’il a prêté notamment, celui de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution qui a été votée par les Centrafricains le 30 août dernier. Qui vivra verra !

@Mark Dangoté      

 

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