LE GOUVERNEMENT DOIT PRIVILEGIER LE DIALOGUE SUITE A L’ULTIMATUM DE LA SOCIETE CIVILE

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Bangui, le 23 janvier 23

Après la décision du gouvernement centrafricain de revoir à la hausse les prix du carburant à la pompe, le coût de la vie est devenu élevé du fait de la cherté des denrées alimentaires. Face à cette situation, il y a un réel risque d’une tension sociale avec l’ultimatum lancé par la société civile. Au regard de cette situation actuelle, la méthode plausible pour le gouvernement demeure un dialogue franc.

S’il est vrai que la hausse du prix des hydrocarbures à la pompe décidée par le gouvernement semble normale du fait de l’augmentation de leurs prix sur le marché, il n’en demeure pas vrai que cette décision est sans conséquence sur le vécu des Centrafricains. Et comme il fallait s’y attendre, cette augmentation a provoqué la cherté de coût de la vie.

Du coup le panier de la ménagère commence à se vide.  La vie devient de plus en plus chère ces derniers temps. Difficile aujourd’hui pour beaucoup de ménages de joindre les bouts. Les budgets des familles sont de plus en plus insuffisants face aux dépenses. Responsables de familles et d’entreprises, tous se plaignent.

Les denrées alimentaires, les produits de première nécessité, les transports, l’eau et l’électricité, les crédits de communication, les matériaux de construction, l’éducation, les différentes prestations de service, presque tout devient cher. L’augmentation des prix des denrées alimentaires est cependant très vertigineuse. Le pouvoir d’achat des Centrafricains ne permet pas de faire face à cette situation.

Cette situation est la conséquence de la hausse des prix du carburant décidée par le gouvernement. Il y a malheureusement absence de mesures concrètes de la part du gouvernement face à cette inflation. C’est devant cette situation que certaines organisations de la société civile sont montées au créneau pour lancer un ultimatum d’une semaine au gouvernement afin de trouver.

Le moins que l’on puisse dire est qu’il y a une menace palpable d’une grogne sociale si jamais rien n’est fait pour juguler cette crise. Le gouvernement doit créer un cadre adéquat de dialogue avec les organisations de la société civile dont les réactions pourraient mettre le feu aux poudres.

Certes ces organisations de la société civile sont dans leur rôle de défendre les intérêts de la population. C’est ainsi qu’elles sont montées au créneau à travers cet ultimatum lancé à l’endroit du gouvernement. Mais le gouvernement qui doit répondre aux attentes de cette population vers qui il a tiré sa légitimité doit faire la part des choses afin de ne pas se mettre à dos cette population.

Nul n’est sans savoir que le gouvernement fait actuellement à plusieurs défauts entre autres celui de la conjoncture économique, notamment les méfaits de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. La crise sécuritaire relative aux menaces de la rébellion CPC est une épine dans le pied du gouvernement. Il serait souhaitable que le gouvernement ne donne pas une nouvelle occasion de faire de la question de l’augmentation des prix des hydrocarbures, une récupération politique qui risque fort de le mettre en difficulté.

Pour cela, c’est au gouvernement de tendre la main aux organisations de la société civile à travers un dialogue sincère et sincère. Cela ne saurait être un signe de faiblesse. D’autant plus qu’il y a la tension sociale est latente suite à cette décision d’augmentation des prix du carburant. Tous les Centrafricains ont encore en mémoire les mauvais souvenir des grognes sociales qui ont emporté les régimes de Kolingba et celui de Bozizé et ne souhaite plus que de tel phénomène puisse se reproduire.

@Jacques KOSSINGOU

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