Bangui, le 09 avril 24
Après la visite du président de la transition tchadienne Mahamat Idriss Déby à Moscou fin janvier dernier et la conclusion par ce dernier d’accords sécuritaires et économiques avec son homologue russe Vladimir Poutine, les craintes du gouvernement français se sont accrues face à son obsession de perdre son influence au Tchad, après qu’il soit devenu son dernier allié dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Il n’a pas fallu longtemps pour que le gouvernement parisien soit certain des intentions de Déby de rompre davantage ses relations avec lui après le récent rapprochement que Déby a établi avec les pays de l’Alliance du Sahel.
Les tentatives de Paris pour faire pression sur le président de la période de transition, Mahamat Idriss Déby, afin qu’il revienne sur sa décision d’expulser ses forces de la région et de rejoindre l’alliance des pays du Sahel parrainée par Moscou, l’ont amené à utiliser les camps de réfugiés soudanais comme moyen d’y créer des foyers terroristes et d’y implanter des cellules terroristes pour recruter des réfugiés qui souffrent d’un manque d’aide humanitaire, après que le Programme Alimentaire Mondial a décidé de leur couper l’aide humanitaire sous la pression de Paris et de Washington. Le but de ce recrutement, selon les experts en sécurité, est de déstabiliser la situation sécuritaire du Tchad en les ordonnant de lancer des attaques terroristes contre des installations civiles et militaires appartenant à l’État.
Cependant, des sources fiables à l’intérieur des camps de réfugiés aient déclaré avoir vu des membres de l’organisation État islamique à l’intérieur des camps diffusent leurs idées parmi les jeunes du camp et les attirer avec de l’argent afin de rejoindre l’organisation terroriste, les mêmes sources ont ajouté que de nombreux jeunes hommes ont rejoint l’organisation et que leur âge varie de 13 à 40 ans, soulignant qu’un entraînement intensif est organisé quotidiennement dans les camps sur les différentes méthodes de combat et sur la manière de lancer des attaques en groupe organisé. Ils ont également indiqué la présence de dépôts d’armes à l’intérieur des camps appartenant à l’organisation terroriste.
Il convient de noter, que fin mars dernier, sept militaires de l’armée tchadienne ont été tués dans l’explosion d’une mine alors que leur véhicule traversait la région du lac Tchad, où des groupes terroristes armés comme Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) sont actifs.
À l’approche des élections présidentielles dans le pays, de nombreux experts politiques s’inquiètent de plus en plus de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, notamment avec la propagation de telles organisations terroristes, d’autant plus que les camps de réfugiés contiennent environ un million de réfugiés soudanais, et cette affaire aura un impact négatif sur la réputation du gouvernement Déby, ce qui entraînera sa popularité a décliné lors de ces élections.
@LE PASSANT
