Du 3 au 4 Juin une assise de renforcement de capacités des hauts dirigeants des entreprises parapubliques s’est tenue à l’hôtel de chute de Boali en présence des autorités locales, des responsables des sociétés para-étatiques, des directeurs généraux et des responsables financiers. Cette assise est présidée par le ministre contrôleur des établissements et entreprises parapublics, Roméo Gribingui.
D’emblée, le consultant du cabinet CIEEG a présenté le contexte et l’importance de cet atelier de renforcement de capacité. Ce dernier de demander à tous les cadres des entreprises parapubliques de donner le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de cette assise afin que leurs différentes entreprises puissent prendre un nouveau départ pour booster l’économie centrafricaine.
Pour sa part, le Président de la délégation spéciale de la ville de Boali a souhaité la bienvenue à tous les participants tout en les rappelant sur l’importance du processus référendaire en cours et l’adhésion de la population de Boali.
Prenant la parole, le sous-préfet de ladite localité Robert Yamo a exhorté les participants de mettre en pratique les connaissances acquises lors de ce séminaire de formation et ne doivent pas se limiter à la théorie. Il souhaite l’applicabilité desdites connaissances pour le développement de la République centrafricaine.
Ces réformes des secteurs parapublics s’inscrivent dans la vision du Président de la République.
Le gouvernement sous le leadership éclairé du Président de la République Professeur Faustin Archange Touadera fait de la bonne gouvernance son cheval de batail à travers des réformes hardies dans différents secteurs. Aujourd’hui, le secteur para public retient une attention particulière du gouvernement parce qu’il constitue le levier de la croissance économique de notre pays.
C’est ainsi, que dès le 13 Février 2020 la loi 20.004 du 13 Février 2020 régissant le fonctionnement des entreprises et établissements publics en RCA a été adoptée et promulguée par décret d’application 20.224 du 12 Octobre 2020. A cet effet, un atelier de formation a été organisé par le contrôle général du secteur parapublic à l’intention des organes d’administration et de gestion des entreprises et établissements publics en vue de procéder à l’harmonisation des anciens documents juridique. Dans cette dynamique de reformes dudit secteur, Roméo Gribingui, fidèle à ce principe, a tenu une réunion de travail avec les dirigeants sociaux, des entreprises et établissements publics sur la problématique des charges sociales et fiscales en RCA le 17 Février 2023.
A l’occasion, Roméo Gribingui, n’est pas passé par quatre chemins pour indiquer que le secteur parapublic est à l lisière du naufrage où « tout porte à croire que rien ne va parce qu’il n’ y a aucun gestionnaire, faut-il orthodoxe, pour gérer et dresser les états financiers dans les délais légaux ». C’est fort de ce constat que le ministre contrôleur général du secteur parapublic Roméao Gribingui a enfilé ses gants pour combattre la mal gouvernance au sein du secteur parapublic en organisant le 23 Juin 2023, dans la salle de conférence du complexe sportif 20.000 places une réunion de restitution des travaux d’audit des 31 organes parapublics que son institution a commis aux cabinets Afrik Auditech et CIEEG.
Lors de cette restitution, l non production des documents comptables et financiers dans les délais légaux a été constaté. Profitant de cette occasion, le ministre contrôleur du secteur parapublic Rémeo Gribingui a informé les participants à cette rencontre des mesures à prendre et qui feront l’objet des échanges prévues du 3 au 4 juillet 23 à Boali avec les dirigeants sociaux des établissements publics et administratifs.
Il est donc question de ne plus faire certifier leur état financier par un commissaire au compte mais plutôt par la cour des comptes en ce qui concerne les établissements administratifs. Cette réforme du secteur parapublic a été instituée par les dispositions légales et règlementaires comme suit : La loi N° 20.004 du 13 Janvier 2020 portant organisation du cadre institutionnel, juridique et financier applicable aux entreprises et établissements publics. Cette loi précise à son article 89 que : « les entreprises, établissements publics disposent d’un délai maximum de 12 mois à compter de la date de publication au journal officiel pour modifier leur statut ». Suite à l’harmonisation des statuts, des entreprises et établissements publics, le secteur est désormais structuré de la manière suivante : Trois entreprises publiques, 19 établissements publics administratifs, 6 établissements publics et commerciaux, 2 société d’économie mixte, soit un total de 30 entreprises et établissements publics. Roméo Gribingui a précisé que : « ce changement induit également la mise en place de nouveaux conseils d’administrations et la nomination de nouveaux directeurs généraux, directeurs de certaines entités sous l’égide du premier ministre chef du gouvernement ».
Vianey Marius DETANGUI TAGO, Directeur Général de la CNSS se dit attentif aux réformes engagées par le gouvernement : « Je vous remercie d’abord pour cette question, comme ça a été dit dans l’allocution du ministre contrôleur général Roméo Gribingui, l’état est en train de vouloir réformer le secteur, c’est du nouveau. Alors si aujourd’hui on doit basculer ça veut dire que des études ont été menées et donc l’ancien système a dû montrer ses limites c’est pour cela que l’État a pris ces importantes décision pour le basculement vers la comptabilité de l’état.
Disons que la CNSS n’est pas directement touchée par cette réforme. Elle a des règles en la matière. Ce qui est intéressant par ce texte. C’est de voir parcequ’on ne sait jamais puisqu’il y a des échanges des informations qui se font avec les autres structures para-étatiques de la place. Donc il est aussi important de savoir la comptabilité”.
Au sortir de cet atelier, les dirigeants sociaux seront mieux outillés pour apporter leur contribution d’une nouvelle gouvernance au niveau du secteur parapublic afin de donner une impulsion au décollage socio-économique de la République Centrafricaine.