LE PHENOMENE RELATIF A L’EXPOSITION DU MANIOC A MEME  LA CHAUSSEE CONTINUE D’EXPOSER LA SANTE DE LA POPULATION CENTRAFRICAINE

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La quasi-totalité des populations se trouvant au bord de la route de la République centrafricaine-Bangui  ne font  qu’exposer  leurs différents produits champêtres notamment le manioc à même sur la chaussée notamment sur des goudrons, à la merci de la poussière, des fumées provoquées par les gros engins qui empruntent  ces différents axes. Ceci, au vu et au su de la  population, des différentes Organisations intervenant en Centrafrique, et  surtout des autorités centrafricaines. Et pourtant le goudron découle des différents produits  chimiques.

Il suffit de sillonner les trois grandes voies routières  de ravitaillement de la ville de Bangui pour se rendre à l’évidence du phénomène que notre Rédaction est en train d’en déplorer. Le manioc qui entretemps était exposé sur les rochers aujourd’hui ces dernières se transforment en des chaussées et d’autres matériels qui, par force de salaire, les produits chimiques contaminent le manioc.

Il suffit de faire juste une rétrospection sur la longévité  de nos parents et celle de l’actuelle génération pour comprendre le danger que représente cette pratique que nous   dénonçons aujourd’hui. Certaines maladies que nos aïeux n’ont jamais eu jusqu’à leur vieillesse en dépit de leur longévité, (beaucoup ont atteint un siècle) mais aujourd’hui, les jeunes de douze ans contractent cela. Et quand on essaie de dénoncer en montrant les causes, beaucoup de compatriotes avec plaisir et sans vergogne disent que « La saleté ne tue pas un  Africain » Comme si l’Africain n’est pas un être humain et quand certaines maladies provoquées par l’insalubrité commence à tuer, on accuse les vieux et vieilles du quartier de la sorcellerie. En effet, cette pratique que l’on dénonce ou bien que nous invitons le gouvernement et ses partenaires à faire preuve de vigilance, impacte négativement sur la santé de la population centrafricaine sans que cette dernière ne le sache.

En effet, nous sommes dans un pays où il y a trop de laisser-aller ce qui fait qu’en dépit des efforts consentis, nous continuons à tourner en rond dans un cercle spiral parce que les  gouvernements qui se succèdent continuent de faillir à leurs différentes missions en négligeant certains phénomènes qui tuent toute une génération de façon inaperçue. Le Centrafrique, Champion en matière de l’élaboration des  différents textes régissant les faits sociaux et médiocre en matière de suivi. Voilà ce qui justifie le laisser-aller sans oublier le phénomène de la corruption qui empêche de faire un bon suivi des textes en vigueur.

Quand on lutte contre les épidémies et les pandémies on doit commencer par là en étant attentif à ces faits sociaux. Nous ne comprenons pas pourquoi ni le gouvernement ni ses partenaires n’arrivent pas à mettre un terme à ce phénomènes. Si les partenaires de la République centrafricains luttent réellement  contre les épidémies, ils devraient chercher à mettre en place des garanties de non répétions en s’approchant de la population  pour savoir le mobile de cette pratique consistant à exposer le manioc à même la chaussée Peut-être c’est une ignorance ou bien un oubli ?

Cela ne concerne pas seulement le manioc car ces compatriotes exposent également d’autres nourritures comme l’arachide, la courge et consorts. Les autorités centrafricaines et leurs différents partenaires devraient trouver un palliatif à ce genre de pratique en sensibilisant la population sur les conséquences y relatives car dit-on « Faute de connaissance mon peuple périt » .Si les compatriotes exposent le manioc à même la chaussée  aujourd’hui, c’est parce qu’ils ne savent les conséquences ou bien le danger que cela représente pour la santé des consommateurs.

Imaginez sur la même chaussée où l’on expose le manioc les gens y urinent et d’autres vont même chier à coté de ladite chaussée et quand il pleut la pluie conduit tous  ces déchets sur les voiries où l’on expose le manioc auquel nous sommes en train de le consommer aujourd’hui avec toutes les conséquences.

Lorsque notre Rédaction s’est rapprochée d’une compatriote sur l’axe Boali pour savoir le mobile de l’exposition du manioc à même la chaussée, la dame a fait cette déclaration sous l’anonymat : « Ce n’est pas aujourd’hui que nous pratiquons cela. C’est au vu et au su des autorités, elles viennent même acheter ce manioc entre nos mains. Et le véritable problème c’est que la nature ne nous a pas dotés d’un endroit propice pour que l’on puisse faire sécher nos différents produits. Nous n’avons pas de bâche ni un lieu bien cimenté, où voulez-vous que l’on puisse sécher nos produits ? »Il ressort de cette déclaration que la quasi-totalité des habitants (cultivateurs) n’ont pas un autre endroit que d’exposer leur manioc à même la chaussée pour répondre à leurs besoins c’est pourquoi il incombe au gouvernement de prendre ses responsabilités d’une part et d’autre part la population doit changer sa manière de concevoir les choses comme quoi la saleté ne tue pas les Africains.

Bien sûr que les armes ont beaucoup contribué au décès du peuple centrafricain, mais on se rend compte que nous sommes à l’origine de nos propres malheurs. Le gouvernement doit être attentif voire sensible à ce genre de pratique car cela ronge le peuple sans que l’on puisse le savoir. Le problème centrafricain concerne le manque de suivi caractérisé par le laisser-aller et la négligence inquiétant.

Hervé BINAH

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