La solidarité du centrafricain reste le seul moyen de sortir le pays de la crise 

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Bangui, le 27 janvier 23

Déjà 64 ans après son indépendance, la République centrafricaine continue de trainer les pas dans sa marche vers le développement. Les observateurs de la scène politique centrafricaine pointe du doigt, les errements des hommes politiques. 

La démocratie qui est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple privilégie les valeurs de paix et de stabilité lorsque c’est le peuple qui est décideur. Tout part du peuple et doit aboutir au peuple.

En République centrafricaine, les politiques au lieu d’opter pour la stabilité par le choix des urnes comme seul mode d’accession au pouvoir, préfèrent les armes et le transfert des mercenaires. On  comprendre pourquoi de nos jours, la misère est solidement  ancrée dans un pays doté d’immenses richesses avec une panoplie des ressources naturelles qui ne se trouvent pas dans la sous-région : « Le pays bat le triste record des coups d’Etat dans la sous-région ce qui est la cause de son retard sur le plan économique. Malgré son enclavement, il y a des atouts qui peuvent faire décoller ce pays. Cependant, avec la soif du pouvoir, depuis plusieurs décennies, il est difficile de passer dix ans sans parler d’un coup d’Etat comme s’il y a des dignitaires qui détiennent son titre foncier. Aujourd’hui, on le constate lorsque les mercenaires s’éternisent dans ce pays et commettent des exactions sur les paisibles populations, c’est la faute des Centrafricains », a déclaré une personne sous anonymat.

Le monde évolue et les mentalités doivent aussi changer. Cependant dans ce pays de grands paradoxes, c’est la médiocrité qui prime avec les assoiffés du pouvoir qui s’activent pour les intérêts égoïstes. Pour preuve, après l’échec de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), cet ancien président Bozizé, décide de se retirer du côté du Tchad pour en faire encore une base-arrière  alors que le pays a besoin des entreprises pour développer ce pays. Comment comprendre que l’on se dise  Centrafricain et détruire ce qui est commun, c’est-à-dire la patrie ?

C’est une erreur grave de croire que l’on ne doit accéder au pouvoir qu’en passant par les coups d’Etat ignorant ainsi la volonté populaire ? Les Centrafricains ont exprimé depuis le Forum de Bangui dans les recommandations matérialisées par la constitution du 30 mars 2016, leur ferme volonté de mettre un terme à une longue période d’impunité considérée comme la source des maux qui minent la bonne marche des institutions républicaines.

Pendant que les autres pays de la sous-région avancent, la République centrafricaine qui a pris pourtant un bon départ avec la grande vision du président fondateur Barthélémy Boganda qui de nos jours, utilisée uniquement pour les campagnes électorales par les ennemis de la patrie qui se disent des politiques.

La question qui reste sans réponse est celle de savoir pourquoi ne pas conjuguent-ils pas des efforts pour faire avancer les choses autrement que d’utiliser les rebellions pour rechercher le pouvoir ? Le président Touadéra a affirmé qu’il voudrait travailler avec tous les Centrafricains sans discrimination. C’est une solution qui est pourtant importante pour la stabilité du pays. L’homme est un être social et sociable, il doit toujours apprendre à conjuguer avec ses semblables. Et si de nos jours, le pays est dans cette situation, c’est suite au manque de confiance entre les Centrafricains.

@Hervé BINAH

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