L’Organisation des Nations-Unies (ONU) qui remplace la Société des Nations (SDN) est une organisation internationale ayant pour mission d’œuvrer pour la paix et la stabilité dans le monde. Cependant, les missions déployées en Afrique semblent ne pas répondre à l’attente des populations civiles.
Selon les textes de cette organisation mondiale, les soldats de la paix doivent être déployés dans des pays déchirés par la guerre ou d’autres conflits similaires dans le but de protéger les civils et faire respecter les accords de paix nationaux et les traités internationaux consignés dans les textes régissant cette organisation. Malheureusement en Afrique, continent de la « Merde », celle mission n’est pas rassurante puisqu’elle n’assure pas effectivement, la protection fiable et une paix durable, parfois à cause de l’ineptie opérationnelle, les obstacles bureaucratiques et la corruption entravant le succès dans certaines localités.
Depuis le Congrès de Berlin, l’Afrique est devenue comme un nouveau champ de bataille, une rivalité de positionnement qui détourne cette force de sa noble mission qui consiste à protéger les personnes civiles. Le terrorisme étant une menace mondiale, dans de nombreuses zones, les rebelles tribaux et islamistes sapent la stabilité au vu et su de toute la communauté internationale. Le 29 juillet dernier, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a tenu son conseil prolongeant l’embargo sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de Centrafrique une réunion sur les sanctions de la République centrafricaine.
Les problèmes avec ce conflit et d’autres sont nombreux. Le 30 juin, la cinquième Commission des Nations Unies chargée de l’administration et du budget a approuvé un budget de 6,37 milliards de dollars pour douze missions de maintien de la paix des Nations-Unies du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022, mais ces fonds sont alloués à des forces incompétentes et souvent corrompues et incomprises par le commun des populations.
Les casques bleus de l’ONU n’ont pas réussi à arracher le contrôle de la Somalie, du mouvement Harakat al-Chabab al-Moudjahidin affilié à Al-Qaïda en 1991-1995. Après la guerre civile, l’ONU a négocié un accord de cessez-le-feu et déployé son personnel pour distribuer de l’aide aux civils somaliens en proie à la famine. Sans un gouvernement central somalien, l’ONU ne pourrait pas obtenir le consentement de déployer ses troupes pour contrer les seigneurs de guerre violents. La mission de maintien de la paix se limitait à l’observation du cessez-le-feu.
En 1993, les forces de l’ONU ont tenté, sans succès, de désarmer les milices somaliennes. Après un court passage, les États-Unis et l’Union européenne ont tous deux retiré leurs troupes de la mission, et le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté une réduction significative des effectifs de la mission.
Aujourd’hui, la Somalie souffre de l’absence du gouvernement, d’un grave appauvrissement et d’une infrastructure en ruine. En outre, al-Chabab a pratiqué les niveaux de violence les plus élevés qui ont rendu le maintien de la paix actuel de l’Union africaine une « mission impossible ».
Contrairement à la Somalie, l’ONU a engagé des ressources importantes pour le maintien de la paix au Mali. Cependant, les opérations restent largement faibles. La mission est entrée dans sa septième année, avec l’intention d’assurer la protection des civils, de soutenir un dialogue national de réconciliation et de faire respecter les règlements de paix précédemment négociés.
En République centrafricaine, cette force a été à plusieurs fois accusée de laxisme et parfois de mèche avec les groupes armés ce qui complique davantage sa noble mission. Voilà pourquoi des manifestations anti-Minusca sont parfois organisées dans certaines zones du pays exigeant parfois leur départ sans condition. C’est un grand échec dans la mesure où partout où cette force se positionne, la paix devient une denrée rare ce, malgré qu’elle soit bien équipée avec des moyens sophistiqués et mieux payée.
Herman THEMONA
