Le Front Républicain gagne son pari par une grande mobilisation de soutien au referendum constitutionnel

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Bangui, le 10 juillet 22

Chose promise chose faite malgré l’interdiction. La grande marche qui avait été reportée la semaine passée à cause du déroulement des épreuves écrites du baccalauréat a finalement eu lieu le vendredi 8 juillet 2022 sur le rond-point des Martyrs. Cette mobilisation réunissant plusieurs plateformes des organisations de la société civile soutenant les actions du régime a pour but d’exiger aux autorités la convocation d’un nouvel referendum favorable à la révision constitutionnelle car chaque peuple a droit à une loi fondamentale en rapport à ses ambitions.

Sur la banderole tenue par les manifestants majoritairement  des jeunes patriotes de certaines plateforme comme le Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine l’on pouvait lire : « Chaque peuple a droit  à la constitution qui lui convient » ou encore sur les tee-shirts portés par les manifestants l’on peut lire « Nous voulons notre constitution ». C’est donc une réalité que le peuple centrafricain n’est plus dupe de toujours attendre de l’extérieur pour s’exprimer.

Apres avoir entonné l’hymne nationale synonyme du patriotisme, les leaders de chaque entité représentée ont pris la parole à tour de rôle pour expliquer les raisons de la tenue de cette mobilisation en faveur d’un referendum constitutionnel car selon l’un des organisateurs : « Notre message de ce matin est de demander un referendum constitutionnel. Nous sommes ici pour dire oui à un referendum constitutionnel et non à une copie des Constitutions des autres pays », a lâché Hériter Doneng, Coordonnateur de la plateforme du Front Républicain.

En justifiant cette mobilisation, ce dernier a encore ajouté : « En parcourant la constitution du 30 mars 2016, on se rend compte que cette constitution a démontré ses limites sur le plan matériel et temporaire. Donc nous demandons aux autorités du pays de revenir vers nous le peuple pour un referendum constitutionnel », dit-il.

Pour lui, la jeunesse de la capitale et celle de l’arrière-pays sont déterminées plus que jamais à exiger aux autorités du pays afin de pouvoir convoquer dans un bref délai le referendum constitutionnel tout en expliquant qu’ils vont déconcentrer leur action dans les provinces pour que les jeunes de l’arrière-pays puissent s’exprimer en toute liberté comme leurs compatriotes de la capitale.

A en croire  ce dernier, cet appel à la mobilisation a connu un succès  car la voie du peuple c’est voie de Dieu.

Il sied de rappeler que quatre plateformes soutenant les actions du pouvoir ont répondu à cette mobilisation. Il s’agit de la plateforme de Galaxie Nationale, le Centrafrique d’Abord, le Cercle de Réflexion pour Constitution Républicaine et celui du Front Républicain.

Cette constitution en l’état de son application est-elle susceptible d’être révisée ? Certains constitutionnalistes affirment que la réponse est donnée dans son Titre XVI, qui a instauré une période transitoire. Ces derniers s’appuient sur l’article 157 « La révision de la constitution intervient lorsque le projet ou la proposition présenté en l’état a été voté par le Parlement réuni  en Congrès en la majorité des ¾ des membres qui la composent.

Aucune procédure de révision ne peut être envisagée ou poursuivie, en cas de vacance de la Présidence de la République ou lorsqu’il  est porté atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire »

Cet article est donc bien précis, la constitution centrafricaine est belle et bien changeable comme toute autre loi  fondamentale. Cependant, il faut signaler certaines particularités des actes dont les modifications nécessitent des réflexions minutieuses. Ainsi ces jeunes centrafricains ont révélé certains manquements qui risqueraient même de sembler à une humiliation car, certains articles ne parlent que de la transition comme si le pays n’a pas un régime démocratiquement élu et des institutions républicaines mises en place.

Les Centrafricains ne peuvent pas continuer à avaler certains textes qui ressemblent à des copiages comme si des intellectuels centrafricains avaient perdu cœur.

@Herman THEMONA

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