La volonté de doter le pays d’une nouvelle Constitution est la légitimité populaire des actions de refondation voulues par le peuple

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Le processus référendaire qui aboutira à l’adoption d’une nouvelle Constitution représente une réforme majeure dans le pays, requérant un large consensus à la fois au sein de la population et des différentes sensibilités politiques. Les autorités centrafricaines l’ont bien comprise et tentent de fédérer la classe politique autour de cet enjeu majeur de la future gouvernance du pays. Alors que d’un autre côté, les éternels insatisfaits politiques regroupés dans le BRDC avec le soutien des terroristes de la CPC font tout pour contraindre la volonté du peuple. 

Le Peuple est formel : la nouvelle Constitution, que le peuple centrafricain aura à adopter, sera celle que toutes les sensibilités centrafricaines auront conçue. Et pour cause, les autorités du pays voire l’équipe de la campagne référendaire, donne des garanties solides quant à l’inclusivité totale que revêtira le processus d’adoption prochaine de la loi fondamentale du pays.

Une personnalité politique que notre Rédaction a contacté, répondait aux préoccupations relatives à l’impact, sur la future mouture constitutionnelle, de l’absence, lors des débats d’orientation, de certains acteurs de l’échiquier politique centrafricain. Ces concertations avaient été organisées afin de recueillir les attentes des diverses sensibilités politiques, associatives et du pays profond autour des enjeux de gouvernance inhérents à la future loi fondamentale.

De fait, comme dans nombre de pays actuellement, la République Centrafricaine n’échappe pas aux contradictions entre pouvoir et nombre d’acteurs du landerneau politique, s’estimant exclus des organes de gouvernance ou opposés aux orientations engagées pour conduire vers la nouvelle loi fondamentale. Les réserves observées pourraient-elles être de nature à entacher la démarche, voire la recherche de large adhésion possible des sensibilités politiques centrafricaines aux réformes engagées par la direction actuelle du pays ? L’enjeu d’une gouvernance est certainement le consensus, autant que possible, de la légitimité populaire des actions de refondation posées au nom et pour le compte du peuple.

La volonté de doter le pays d’une nouvelle Constitution est un moment privilégié, pour les autorités du pays, de manifester leur volonté d’inclusivité de la gouvernance, en fédérant les sensibilités autour d’une réforme majeure dont les enjeux débordent les clivages des différentes opinions sur l’échiquier politique local. Ce qui explique qu’en dépit des frustrations manifestes, des efforts sont constamment déployés pour surmonter les réticences et réduire les contradictions.

 « Nous irons jusqu’au bout de l’inclusivité dans l’adoption de la nouvelle Constitution », s’est fermement engagé une personnalité, qui précise qu’en dehors des débats d’orientation constitutionnelle, d’autres étapes importantes ont été franchies avec la participation de larges franges des sensibilités nationales. C’est dire que le projet de cette nouvelle constitution est la conception propre des centrafricains du milieu politique, universitaire, religieuse, la société civile qui ont défini les meilleures orientations possibles » de la future loi fondamentale. A cet effet, les dispositions ont été prises, pour préparer les uns et les autres à mieux prendre connaissance des enjeux.

« La volonté des autorités d’associer tous les acteurs de la vie nationale, à la définition des orientations de la nouvelle Constitution, est une bonne méthode de gouvernance», a ainsi assuré un autre leader politique tout en estimant  que l’heure exige que les acteurs se retrouvent autour de ce qui est commun à tous, c’est-à-dire le pays. Le processus référendaire en cours ne devrait donc pas entraîner rupture et déchirements, comme le craignent certains observateurs. C’est plutôt une opportunité offerte aux acteurs centrafricains de « quitter (enfin) la démocratie conflictuelle pour une démocratie consensuelle », croit-t-il fermement.

Un leader de la société civile a pour sa part mis à profit d’autres tribunes pour s’appesantir sur nombre de questions, requérant la nécessité pour les forces politiques  centrafricaines de trouver en elles-mêmes les ressources nécessaires afin de parvenir à un résultat expurgé de toute interférence extérieure. La Direction nationale de la campagne référendaire a promis qu’à ce jour, le projet de loi de la nouvelle constitution sera présenté officiellement et au plus tard, le 15 juillet, la campagne va démarrer et  République centrafricaine pourra disposer d’une nouvelle fondamentale d’ici le 30 mars.

@Koko Mbéréti

 

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