En délicatesse avec le peuple centrafricain, les leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), une plateforme des politiciens qui soutiennent les terroristes de la CPC, a encore maille à partir avec la colère du peuple. Cette fois-ci, ils sont visés par un conseil du peuple qui leur demande de déclarer leur retraite politique. On peut dire que les tuiles continuent de s’amonceler sur la tête des leaders du BRDC qui avaient pourtant réussi à gravir les échelons, chacun d’eux, jusqu’à se hisser au rang de deuxième personnalité de l’Etat dans leur parcours politique, avant de tomber en disgrâce dans les conditions que l’on sait.
Et ce, au moment où les leaders du BRDC sont loin d’avoir abandonné leurs ambitions politiques. Eux qui ne faisaient déjà pas mystère de leur volonté de briguer le fauteuil présidentiel dans les années à venir, et qui ne semble pas désespérer de se retrouver sur la ligne de départ de la course menant au palais de la Renaissance. En tout cas, tout porte à croire que les leaders du BRDC avec leurs complices de la CPC ne sont plus aimés par les Centrafricains qui les haïssent déjà. Toute chose qui dénote d’un entêtement, pour les leaders du BRDC, de ne peser plus dans le jeu politique, même s’il y a des raisons de penser que la perspective de leur avenir politique, paraîtra toujours lointaine aussi longtemps que le fossé de la rupture entre lui et le peuple centrafricain, continuera de s’agrandir.
En un mot comme en mille, à regarder aujourd’hui la situation de telles personnalités politiques qui est pratiquement contrainte à l’abandon de l’aventure politique, l’on peut se convaincre que, sans pour autant avoir touché le fond, les leaders du BRDC sont en train de plonger. Surtout avec le dossier de leur soutien aux terroristes de la CPC, et accointance avec les puissances occidentales qui sont contre le développement de la RCA.
Mais au moment où l’avenir politique des leaders de la BRDC/CPC continue de s’assombrir, ces derniers gardent espoir que d’ici à la prochaine présidentielle, ils vont tenter leur change, à condition qu’ils ne soient pas rattrapés par les dispositions de la nouvelle constitution qui seront adoptées bientôt. Même s’ils considèrent ces nouvelles réformes constitutionnelles sont comme une manœuvre politicienne visant à les écarter de la vie politique. C’est dire si l’on peut nourrir des craintes au fur et à mesure qu’approchera la date de la prochaine présidentielle, si rien n’est fait pour désamorcer la crise latente qui semble couver sous ces récriminations qui sont loin d’être anodines. En tout état de cause, la RCA n’a pas besoin d’une répétition de l’histoire. Et l’on espère que tous les acteurs de la scène politique auront appris la leçon et l’auront comprise.
@Mark Yangonayango
