LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE FAIT FACE À UNE POLITIQUE DE DIVISION POUR MIEUX ÊTRE DÉTRUITE.

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Bangui , le 16 mai 2023

Si nos souvenirs sont bons, l’ancien ministre français, Alain Juppé avait déclaré à la Résidence de France en présence de l’Ambassadeur, Jean Pierre Vidon que la République centrafricaine est plus vaste que la France et la Belgique réunies.

Selon ce ministre, les dirigeants des anciennes colonies françaises n’ont pas la capacité nécessaire pour les gérer. C’est une pensée d’une personnalité française qui pilotait la politique extérieure de la France dévoilée ici en peu de mots. Les visées expansionnistes et la stratégie de contrôle des ressources naturelles expliquent la guerre de positionnement à laquelle se livrent les puissances occidentales. En effet, en République centrafricaine, au Mali et au Burkina Faso, on ne parle que des richesses, des mercenaires et des rebelles qui sévissent dans ces pays.

Les gens n’ont pas le courage de pointer un doigt accusateur sur les auteurs, coauteurs et complices de ces crimes et événements douloureux que connaissent ces pays. En Centrafrique après les multiples coups d’État réalisés par les militaires, on est arrivé à l’ère de la prolifération des rébellions. François Bozizé et Michel Djotodia ont inauguré cette période noire de l’histoire de la République centrafricaine. L’ancien président Ange Félix Patassé a donné le ton avec l’implication des forces négatives de la RDC, du Tchad dans la résolution de la crise interne.

Si Ange Félix Patassé a initié le projet de la création de la République de Logone, son successeur qui est le leader de la coalition Séléka, Michel Djotodia a brandi la partition du pays de Boganda pour envoyer l’ascenseur à ses mentors mais surtout, envisager l’incorporation des rebelles étrangers dans les FACA. L’armée Républicaine (ARC) et République de Dar El Kouti n’ont pas vu le jour parce qu’il n’a pas maîtrisé ses compagnons de lutte qui ont massacré les Centrafricains.

Le projet de la création de la République de Logone devrait être sous-entendu par le drainage des eaux de l’Oubangui vers le lac Tchad. Est-ce qu’une étude de faisabilité a été préalablement élaborée pour mesurer les conséquences de ce drainage de l’Oubangui vers le Tchad sur l’environnement immédiat des Centrafricains ? En clair, les puissances occidentales qui pratiquement le néo-colonialisme, persistent dans leur vision du partage de la République centrafricaine en utilisant des politiques stratégiques propres à l’évolution socio politique et diplomatique de l’heure.

Il est urgent et impérieux de déconstruire les piliers du néocolonialisme par la relecture des accords avec nos anciens colonisateurs et de procéder au toilettage de la Constitution. Certes, pour arriver à ce niveau, le pays se croisera à tous les problèmes du monde à travers des actes subversifs venant de la métropole       comme la persistance de l’insécurité dans le pays, la spéculation des crises de carburant, l’inflation des prix des produits de première nécessité, la campagne de dénigrement contre le régime du président Faustin Archange Touadéra pour des intérêts égoïstes et partisans. Tout cela n’est qu’une politique de diviser pour régner à laquelle, les Centrafricains doivent faire attention.

@Hervé BINAH

 

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